GREVE DES GREFFIERS : Mandjou Doumbouya, traite les grévistes de dissidents

Le président de l’association des Greffiers de Guinée, Mandjou Doumbouya, recuise par ses paires a tenu ces propos lors d’une Assemblée générale  organisé ce lundi 11 juin 2018 à la Cour d’Appel de Conakry. L’objectif de cette assemblée était de permettre aux Greffiers qui  sont en grève de se mettre d’accord sur un certain nombre choses, telle que la mise en place d’un comité de suivi des revendications et donner plus d’informations à la grève de certains greffiers en cours.

Le président de l’association des greffiers de guinée et greffier en Chef à la Cour d’Appel de Conakry, a devant les miros de journalistes déclaré que cette grève est illégale en ce sens que la procédure pour le déclenchement de la grève a été violée par les grévistes.

« Les collègues qui sont partis en grève sont dans la dissidence et malgré cela nous sommes dans les mêmes objectifs, c’est de réussir à améliorer nos conditions de travail, C’est la forme qui a seulement manqué sinon nous ne sommes pas des adversaires. L’objectif c’est de respecter la procédure de grève, nous sommes affiliés à une structure syndicale, il ne faut pas se réveiller un petit matin pour qu’on va en grève sans se référer au moins à ce syndicat. Quand on reste dans le cadre de l’association des Greffiers, il y a une démarche administrative à suivre, on a un chef de département, il faut se référer à lui pour grever, on ne peut braver l’autorité supérieure. A la fonction publique, il y a une obligation de subordination, quand vous voulez entamer quelque chose, vous devez informer le chef de département, vous demandez l’avis du ministère pour faire certaines choses, il ne faut pas les bravés.  La nomenclature de l’administration est connu, il faut la respecter, il faut savoir le faire, c’est simplement çà, il y a rien d’autre.», souligne Mandjou Doumbouya

Poursuivant, il dira que les grévistes sont des dissidents. « Le fait de donner l’avis de grève en faisant signer les pétitions pour se désolidariser de l’association, de l’ensemble des greffiers, je ne sais quelle qualité ils ont en ce moment, quand tu te désolidarise de votre corporation, on se demande qui vous êtes, en statut de quoi, ils ont déclenchés la grève. Il n’y a pas, un acte qui réglemente leur association, la seule association possible, normale, légale en ce moment, c’est l’association des greffiers de guinée. Dans ces conditions, eux se désolidarisent, ils se retrouvent, ils regardent leur tête seulement et se dit nous sommes dans la dissidence, nous faisons ce que nous voulons, pas ce que les autres font.»a-t-il ajouté

Mandjou Doumbouya, a invité le groupe de dissidents à revenir à des meilleurs sentiments en mettant fin à la grève qu’ils ont déclenché, qui n’est pas l’émanation des greffiers de guinée.

A la sortie de cette Assemblée générale, cet autre Greffier, Tamba Ouendéno, un des acteurs de la grève en cours dans les tribunaux, attendait impatiemment les medias pour balayer en révère de main  tout ce que Mandjou Doumbouya a dit dans la salle.

Selon lui, l’assemblée nationale qui s’est tenue ce lundi n’à regrouper que les stagiaires, qui pour le moment ne sont pas des greffiers, parce qu’ils ont un long chemin à faire. ‘’Cette réunion est sans effet parce que tous les tribunaux sont fermés depuis le vendredi 08 juin dernier, à commencer par les tribunaux de Conakry jusqu’à l’intérieur du pays, les greffiers observent le mot d’ordre de grève. C’est seulement deux personnes, Mandjou Doumbouya et Mohamed Soumah, décriées par les greffiers qui ont regroupé les stagiaires tant dis que nous sommes au nombre de 145 greffiers qui sont parti en grève sur 148 de l’ensemble du territoire national.

Tamba Ouendéno estime que Selon l’article2 de l’arrêt de l’agrément ; il n’existe plus maintenant d’association, parce que cet article 2 de l’arrêt de l’agrément de l’association des greffiers de guinée dispose que six (6) mois avant l’expiration de l’agrément provisoire, nous devons renouveler. Ce renouvellement est subordonné d’un rapport que nous allons déposer au ministère de l’administration. Déjà l’arrêter date 22 juin 2014 donc 22 juin 2017, c’est fini, il n’y a plus d’association parce que l’arrêt dit que si on ne renouvelle pas, l’association meurt sur le plan juridique. Mandjou Doumbouya ne peut pas se réclamer président de quelque chose qui n’existe pas, il n’est plus le président.

Ce gréviste a déclaré que le groupe déclencheur de la grève est déterminé à aller jusqu’au bout de ses revendications. «Nous n’avons aucune crainte, nous pensons que  l’objectif sera atteint, c’est-à-dire, le paiement effectif des indemnités et prime de tous les Greffiers.»A conclu Tamba Ouendéno

Facinet Camara 655765079