USA : Quand Hillary clinton empêche Donald Trump de rendre sa grandeur à l’Amérique,

    télécharger (1)Le premier débat télévisé a été  très dense et tendu, entre Hillary Clinton et Donald Trump, lundi 26 septembre 2016 à New York

    la candidate démocrate à la Maison Blanche  a mis à nu  son adversaire républicain.

    Jamais le passé de Donald Trump n’avait été ainsi exposé lors d’un débat. A l’homme d’affaires milliardaire, qui vante ses succès, la candidate démocrate a répondu en évoquant ses faillites multiples et des affaires de petites entreprises escroquées.

    « Qu’avez-vous à cacher aux Américains ? », a-t-elle interrogé, lorsque le candidat a réitéré son refus de rendre publique sa déclaration de revenus.

    Hillary Clinton était aussi à l’offensive sur le « comportement raciste » du candidat Trump, après l’affaire de la nationalité du président Obama notamment. Elle a rappelé : « Donald a commencé sa carrière en étant poursuivi par le ministère de la Justice pour  » discrimination raciale « . Donc, il a vraiment un long passé de comportement raciste. »

    La candidate démocrate a aussi attaqué le républicain en mettant en cause l’existence de son plan caché pour venir à bout du terrorisme. Quant à lui, il a réaffirmé qu’il doutait de la capacité de l’ancienne secrétaire d’Etat à lutter contre le groupe Etat islamique (EI).

    Sur les accords commerciaux au contraire – des accords soutenus jadis par la candidate démocrate et que les Américains rejettent -, Donald Trump a réussi à la déstabiliser.

    Hillary Clinton « fait de la politique depuis 30 ans. Pourquoi n’a-t-elle pas amélioré les accords ? La ministre Clinton aurait dû le faire depuis des années ! Pas maintenant, juste parce que nous avons créé un mouvement », a-t-il insisté.

    Pas d’insulte et un rappel de leur amitié passée

    On redoutait les insultes, l’agressivité, un débat de bas étage. C’est un écueil qui semble avoir été évité. Ce fut plutôt un débat à fleuret moucheté, les deux candidats ayant recours à l’insinuation plutôt qu’à l’attaque frontale.

    Aux attaques du candidat sur son « manque de résistance physique », allusion à la pneumonie d’Hillary Clinton, l’ancienne secrétaire d’Etat lui a suggéré avec humour de reprendre cette conversation lorsqu’il aura passé à son tour onze heures à répondre à une audition du Congrès.

    Hillary Clinton a mis un point d’honneur à ne jamais parler de son adversaire en donnant son nom en entier, jamais de « Monsieur Trump », toujours « Donald », un détail qui a manifestement agacé le milliardaire, comme un rappel de leur amitié passée.

    L’ancienne First Lady, enfin, a repris sa critique favorite : « Comment confier les codes nucléaires à un homme qui perd son calme après un tweet contrariant ? »

    Selon les premiers sondages réalisés par les médias américains, ce serait Hillary Clinton qui aurait, aux yeux du public, imposé le tempo du débat.

    Juste après le rendez-vous télévisé de lundi, Donald Trump s’est rendu lui-même en salle de presse, où des centaines de journalistes se pressaient pour obtenir quelques mots des porte-parole. Le candidat républicain a sans doute voulu appliquer l’adage, selon lequel « on n’est jamais si bien servi que par soi-même ». Il est en effet venu dire aux journalistes : j’ai gagné, j’ai été très bon, les sondages sont déjà là pour le prouver. Et cela ressemblait fort à la méthode Coué, de l’auto-persuasion en quelque sorte.

    Traditionnellement, un prétendant à la Maison Blanche ne vient jamais en salle de presse après un débat. Un candidat à la présidentielle ne se charge pas lui-même du service après-vente de sa prestation. C’est plutôt la mission de ceux que l’on appelle les « spin doctors », des porte-parole des candidats qui sont là pour vanter les mérites de leur champion. Les journalistes américains les plus expérimentés n’en revenaient donc pas. Et même les griots du candidat étaient surpris. Manifestement, personne n’avait été mis dans la confidence.

    Selon le sondage dans  certains bars à bières de Brooklyn, ce lundi soir, le public était acquis à la candidate démocrate.

    khilikana

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