La 22ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques (COP22) s’est ouverte à Marrakech au Royaume du Maroc le 7 Novembre 2016. La cérémonie d’ouverture a connu la participation des nombreuses personnalités marocaines et étrangères dont Madame Ségolène Royal, Ministre française de l’Environnement, présidente de la COP21.
Dans son allocution de circonstance, Madame Royal présidente sortante a qualifié la COP22 de « COP Africaine» et a appelé à une justice climatique pour le continent africain. Rapportant que 100 pays ont ratifié l’Accord de Paris, elle a invité les Parties restantes à faire de même avant la fin de l’année 2016.
La Secrétaire Exécutive de la Convention, Madame Patricia Espinosa, a rappelé que la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris n’est pas encore acquise et a pointé le besoin de soutenir l’adaptation, de développer le mécanisme de pertes et préjudices et d’établir un niveau de financement prévisible, capable de catalyser un développement sobre en émissions de carbone.
Le maire de Marrakech lui a souhaité la bienvenue aux participants à la COP22 dans sa cité et les a encouragés pour une Conférence des Parties réussie qui conduise à des solutions concrètes aux questions de dérèglement climatique.
A la suite de son élection par acclamation, le Président de la COP22, le Ministre marocain des Affaires étrangères, Monsieur Salaheddine Mezouar, a félicité la présidente de la COP21, pour son efficacité dans le suivi des dossiers et les efforts que son pays a fournis pour obtenir l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris à moins d’un an de son adoption. Il a ensuite appelé à prendre appui sur cette dynamique pour donner de la tangibilité à l’Accord et pour parachever les mécanismes de soutien. Monsieur Salaheddine Mezouar a aussi encouragé les Parties à œuvrer pour la concrétisation de l’Accord de Paris et a fait appel à une responsabilité collective pour répondre aux besoins des pays plus vulnérables.
Après cette cérémonie, une assemblée générale traitant de l’organisation des travaux de la COP22 a eu lieu. Avant l’adoption de l’ordre du jour de la COP22 les représentants des divers groupes de négociation ont exprimé leurs avis sur l’organisation des travaux de la CCNUCC. Notons que ces différents groupes sont : l’Union Européenne, le Groupe de l’Intégrité Environnementale, le Groupe Africain, les Pays les Moins Avancés, l’Alliance des Petits Pays insulaires, le Groupe des 77 et de la Chine, le Groupe des pays de l’Amérique Latine, le Groupe des Pays Producteurs de Pétrole, etc.
Par ailleurs, des interventions liminaires importantes ont été faites par certaines organisations de la société civile comme « femmes et genre », « peuples autochtones » et «agriculteurs».
Les Parties à la CCNUCC ont demandé que le Fonds d’Adaptation soit mis au service de la mise en œuvre de l’Accord de Paris (mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National).
Les organes subsidiaires sur la science et la technologie (SBSTA) et sur la mise en œuvre de la convention (SBI), ainsi que le Groupe sur l’Accord de Paris (GAP) ont commencé leurs travaux dans des groupes informels sur les enjeux de la COP22 qui sont : l’adaptation, l’atténuation, le développement et le Transfert de Technologies, le Renforcement des capacités et la mobilisation des financements.
Il faut aussi signaler que des « évènements parallèles » sont organisés par des pays, des institutions et la Société Civile. La délégation guinéenne a participé à certains de ces évènements. Deux présentations portant sur la gestion des ressources en eau en Guinée, les impacts du changement climatiques sur les écosystèmes montagneux ont été animées par des cadres du MEEF.
Rappelons que pour la Guinée, les enjeux sont :
-La réduction d’ici 2030 de 13% des émissions des gaz à effet de serre en promouvant l’utilisation des énergies renouvelables (hydroélectricité, solaire, bioénergie) et l’efficacité énergétique
– La mise en œuvre de mesures d’adaptation des secteurs socioéconomiques (agriculture, élevage, foresterie, ressources en eau, habitat, ….)
Bref, il s’agit d’amener les pays développés à financer les activités identifiées dans la « Contribution de la Guinée» en vue de maintenir la hausse de la température du globe à moins de 2°C.
Les négociations continuent.
Cellule de Communication: MEEF