Des émissaires de la CEDEAO composés des présidents du Nigeria Muhammadu Buhari, du Libéria Ellen Johnson Sirleaf, l’ex-chef de l’Etat ghanéen John Dramani Mahama, sont à Banjul ce vendredi 13 janvier pour essayer de convaincre une nouvelle fois le président Yaya Jammeh de quitter le pouvoir à la fin de son mandat prévu le 18 janvier au soir.
Des émissaires de la Communauté économiques des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) privilégient le dialogue. Leur but est d’assurer une transition pacifique du pouvoir ce 19 janvier, date de l’investiture d’Adama Barrow.
Selon des sources proches du dossier, plusieurs propositions ont déjà été formulées à Yahya Jammeh, et notamment celle de partir s’installer à l’étranger, comme au Nigeria ou ailleurs pourvu qu’il y est une transition pacifique le 19 janvier date de l’investiture d’Adama Barrow . Offre que Jammeh n’a, pour le moment, pas acceptée. Les discussions sur ce point devraient donc être relancées, indique cet officiel sous couvert d’anonymat.
Seulement la délégation conduite par le président nigérian, Muhammadu Buhari est confrontée à un nouveau obstacle car elle devra discuter avec le médiateur fraîchement nommé par Yahya Jammeh. Et si le dialogue n’aboutit pas, la Cédéao envisage d’autres issues : parmi elles, l’option militaire reste officiellement une hypothèse.
« Nous dirons très clairement au président gambien, Yahya Jammeh, que le transfert du pouvoir doit se dérouler dans la paix, explique Geoffrey Onyema, le ministre nigérian des Affaires étrangères. Plusieurs options sont sur la table et elles seront toutes étudiées scrupuleusement. Mais pour le moment, rien n’a encore été décidé. Si des troupes – et je dis bien si des troupes – devaient être envoyées, cela se ferait dans le cadre des lois internationales. » a-t-précisé