Sept nouvelles planètes sont nées, ou plutôt ont cessé d’être invisibles pour l’homme. La découverte de ce nouveau système planétaire est internationale. Un consortium d‘universités parisiennes, associées à la NASA américaine, au (CEA) Centre d’Etudes Atomiques et au (CNRS) Centre Nationale de Recherche Scientifique.
Ce nouveau système planétaire porte un nom de bière belge, ‘’Trappist 1’’’. Cette gigantesque lunette est installée dans les montagnes chiliennes de La Silla. Le second appareil qui prendra le relais pour d’autres observations et mesures (calcul de températures, distances par rapport à l’étoile) a lui un nom de gâteau flamand, Speculos. Ce n’est pas un hasard, ce sont des chercheurs belges qui ont conçu ces télescopes ultra-performants.
L’équipe compte aussi des scientifiques et techniciens français, britanniques, suisses et américains qui ont prêté du matériel de la NASA, leur agence spatiale.
Ce n’est pas la première fois qu’on découvre des planètes en dehors du système solaire. Depuis les années 1990 et la fabrication de télescopes capables de les repérer aussi loin dans l’Univers, on en compte près de 4000. De toutes les tailles, certaines sept à dix fois plus grosses que la Terre, ces exoplanètes (planètes existant en dehors de notre système solaire) sont aussi dotées de climats et de températures si chaudes qu’elles sont incomparables avec les nôtres.
Ces planètes sont-elles dotées d’océans ?
Pour Franck Selsis, du Centre National de Recherche Scientifique, cette question n’est pas la plus urgente : « Il ne faut pas s’attendre à ce que vous alliez vivre ou passer vos vacances sur ces 7 nouvelles planètes ! La principale découverte pour nous est d’avoir pu dire que leur luminosité, donc leur distance par rapport à leur étoile permet à nos outils de les observer sans être éblouis et surtout de nous servir de comparaison. Peut-être que nous allons nous apercevoir que notre système solaire est d’une grande banalité dans l’Univers. »
Afin de déterminer la présence ou la possibilité de vie sur ces 7 planètes, il faudra d’abord répondre à des observations et des calculs de probabilité : ces planètes sont-elles dotées d’océans ? Quels genres de sols et de matières y trouve-t-on ? « Du boulot pour des générations et des générations de futurs astrophysiciens », s’enthousiasme Frank Selsis (CNRS).
Les observations de Trappist 1 et à l’avenir du télescope Spéculos vont permettre de détecter les climats et le (ou les) atmosphère(s) de ce système planétaire. Cette découverte confirme sans doute la présence d’une infinité de nouveaux espaces de l’espace. Et donc la possibilité sur des millions d’années, d’y voir et d’y installer de la vie.