Une série d’études publiées ce jeudi 30 mars dans la revue Vaccine révèle que les systèmes obsolètes d’approvisionnement, mais aussi de distribution de vaccins à travers le monde limitent leur effet bénéfique. D’après l’OMS, la vaccination prévient 2 à 3 millions de décès par an, mais on pourrait éviter 1,5 million de décès supplémentaires si la couverture mondiale était améliorée.
C’est une grande injustice de santé publique pour tous les enfants qui ne peuvent pas être vaccinés alors que les sérums existent. D’après ces études publiées dans la revue Vaccine, un pays sur trois subit au moins une rupture de stock de vaccins pour un mois minimum. Un constat plus prononcé en Afrique subsaharienne, où près de quatre pays sur dix sont touchés par ce problème.
De plus, entre 19% et 38% des produits exposés à des températures extrêmes deviennent inefficaces. « Il y a des nouvelles technologies plus robustes, qui sont beaucoup mieux pour des zones avec un climat extrême, qui sont sorties ces dernières années. Ces frigos, avec les nouvelles technologies solaires, ne peuvent pas endommager les vaccins, explique Benjamin Schreiber, consultant santé à l’Unicef. Concernant les ruptures de stock, c’est un problème. Si les familles viennent au centre de santé et qu’il n’y a pas de vaccin, elles ne vont peut-être pas revenir. Enfin, il y a souvent des vaccins qui ne sont pas distribués. Ce sont des problématiques de gestion dans des pays que nous pouvons améliorer. »
Aujourd’hui, de nombreux pays s’intéressent au problème de l’acheminement des sérums et commencent à investir dans de nouveaux dispositifs afin d’améliorer la couverture vaccinale.