Emmanuel Macron entouré par la presse à son arrivée à l’usine Whirlpool d’Amiens ce 26 avril 2017.REUTERS/Pascal Rossignol
La campagne de second tour de l’élection présidentielle française a pris une nouvelle forme ce mercredi avec la visite imprévue de Marine Le Pen sur le site Whirlpool d’Amiens, où Emmanuel Macron, qui lui a succédé peu après, a reçu un accueil houleux avant de dialoguer longuement avec des salariés. Ce chassé-croisé surprise et contrasté dans l’accueil a fait monter d’un cran l’intensité autour de la campagne.
‘’ communication de guérilla’’ peut on appeler . Emmanuel Macron l’avait annoncé,qu’ il allait passer une partie de sa journée dans sa ville d’origine. Vers 13h, il est dans les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie pour une rencontre avec les représentants des salariés de l’usine d’électroménager menacée de délocalisation.
Quant à Marine Le Pen , officiellement a un conseil stratégique à son agenda, choisit pour apparaître avec quelques médias triés sur le volet. Sur le parking de l’usine, pendant quelques minutes, elle enchaîne les photos tout sourire avec les ouvriers et des militants du Front national, et se pose en candidat proche des salariés et des ouvriers tout en dénonçant l’éloignement de son adversaire. Elle repart une dizaine de minutes plus tard.
C’est alors qu’Emmanuel Macron arrive à son tour, accueilli par quelques sifflets et quelques « Marine présidente » lancés par les militants FN restés sur place. Un dialogue s’engage immédiatement dans cette ambiance un peu tendue et à l’écart de la plupart des journalistes. Ces échanges vont durer une quarantaine de minutes, Emmanuel Macron dénonçant une utilisation politique de la situation et expliquant que la fermeture des frontières est une promesse mensongère, avant de repartir vers Arras pour une réunion publique, dans une région où le Front national réalise d’excellents scores électoraux.
Nous y reviendrons