Le Ministre des Mines, Abdoulaye Magassouba, à l’écoute des populations de Boké

    La semaine qui vient de s’écouler a enregistré des mouvements d’une rare violence à Boké, la première ville minière de la Guinée. Pendant trois jours de suite, les jeunes y ont érigé des barricades et brûlé des pneus partout pour exiger le rétablissement du courant électrique, l’approvisionnement en eau potable et de l’emploi pour la couche juvénile frappée de plein fouet par le chômage.
    Certaines sociétés minières évoluant sur le terrain ont fait les frais de la colère des jeunes de Boké. Des machines et autres équipements de travail ont été incendiés, des véhicules appartement à des sociétés ou à des particuliers endommagés. Aussi inimaginable que cela puisse paraître, les jeunes manifestants sont allés jusqu’à vandaliser certains bâtiments administratifs construits à la faveur de l’organisation de la première édition de la fête tournante de l’indépendance nationale dans les régions. Ce qui fait dire à bon nombre d’observateurs que le ministère de la Citoyenneté a du pain sur la planche.
    Face à cette situation particulièrement préoccupante, le ministre des Mines et de la Géologie, Abdoulaye Magassouba, est allé auprès des populations de Boké pour leur livrer un message franc plein de sagesse. Sa présence à Boké démontre qu’il prend en compte non seulement les intérêts et les revendications légitimes de Boké mais aussi les conditions de sécurité qu’exigerait tout investisseur étranger. Les images que Boké a renvoyées ces derniers jours peuvent inquiéter le plus téméraire des investisseurs.
    Mesurant la place prépondérante qu’occupent les Mines dans le développement économique de la Guinée et l’impact de ces manifestations sur ce secteur, le ministre Magassouba, ne s’est apparemment pas fait prier pour se rendre à Boké, pour tenter, à travers un discours à la fois franc et responsable, de raisonner tous les protagonistes de cette crise dont la Guinée et les Guinéens auraient dû et pu se passer allègrement.
    D’autres ministres, à sa place, auraient pu se contenter d’envoyer une délégation sur les lieux, au lieu de se rendre en personne dans la ville minière en ébullition pour essayer d’éteindre ‘’l’incendie’’. C’est un acte patriotique et de courage qu’il faut saluer. Avec le recul, l’on comprend aisément pourquoi le Professeur Alpha Condé, premier président démocratiquement élu de la Guinée indépendante, a jeté son dévolu sur de jeunes cadres pétris de talent mais plein d’humilité et de sagesse pour occuper des poste éminemment importants, comme celui de ministre des Mines et de la Géologie.
    Si tous les ministres agissaient de la sorte, dans leurs domaines respectifs, le locataire du palais Sékhoutouréya aurait moins de problèmes et de crises à régler à son niveau.