La réforme des delphinariums en France va finalement voir le jour. Après 20 mois de débat entre le gouvernement, des experts du monde marin et des associations de protection des animaux, la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal a validé un arrêté qui devrait garantir le bien-être des cétacés en captivité. Le texte va être publié au Journal officiel d’ici samedi. La nouvelle règlementation devrait s’appliquer dans un délai de 6 mois à 3 ans.
Des bassins deux fois plus grands, pas de produits chlorés qui brûlent leur peau ni de contacts directs avec le public. Les dauphins et les orques détenus dans les parcs d’attractions verront leurs conditions de vie s’améliorer.
Florian Sigronde de la Fondation Droit Animal (LFDA) salue ces avancées, dont trois, particulièrement importantes, à ses yeux : « La reproduction des orques va être interdite et la reproduction des dauphins va être contrôlée. Les spectacles dans les parcs d’attractions vont être interdits la nuit, et surtout il y aura l’interdiction des programmes d’interaction. Il ne sera plus possible de nager avec les dauphins au Marineland d’Antibes ou dans d’autres parcs d’attractions. »
Mais ce n’est qu’une première étape. A terme, l’objectif, c’est la fin des delphinariums. « Pour nous, l’objectif c’est vraiment que la captivité s’arrête, ajoute Florian Sigronde. On sait très bien que ces établissements ne permettent pas aux animaux de vivre dans des conditions de bien-être dans la mesure où leurs besoins comportementaux et physiologiques ne peuvent absolument pas s’exprimer complètement dans des bassins. »
Les associations de protection des cétacés rappellent qu’en liberté les dauphins sont capables de parcourir 150 kilomètres par jour, les orques, eux, plongent à 200 mètres.