Il ya belle lurette que ces informations faisant état de la somme de 500 millions de GNF par mois accordée au chef de fil de l’opposition Honorable , Cellou Dalein Diallo circulent .Ce mardi 9 mai dans l’émission « Œil de Lynx, Cellou a précisé :« Je suis un peu surpris par rapport à toute cette propagande qui est faite autour de ça. Le statut de chef de file de l’opposition a été créé. La loi a été adoptée en décembre 2014. Il est prévu un certain nombre davantages . Il faut rappeler que la Guinée n’a pas été le premier pays à créer un statut de chef de l’opposition. Avant nous, il y a eu le Benin, le Niger, le Burkina et le Mali et même dans d’autres pays comme au Canada. En Guinée, c’est le président de la République qui a pris l’initiative d’introduire une loi allant dans ce sens en 2014. La loi a été adoptée par l’ensemble des députés de tous les groupes parlementaires : l’UFR, l’UFDG, le RPG-arc-en-ciel. C’était à l’unanimité. Ils décident ainsi de créer en Guinée comme ça existe dans d’autres pays un statut de chef de file de l’opposition qui aura des avantages, des représentations et qui au rang protocolaire prendra place immédiatement après les présidents des institutions républicaines. On va lui donner un cabinet, un véhicule de commandement, un véhicule et un budget pour supporter ses charges de représentation. La loi est adoptée et on refuse de l’appliquer. Alpha Condé refuse de l’appliquer. Je ne revendique rien. A-t-il dit
De poursuivre :« en 2015, on devrait mettre en place tous ces avantages. On ne l’a pas fait. En 2016 on ne l’a pas fait. En 2017, Alpha Condé décide de le faire. Lorsqu’on s’est rencontré après la manifestation de septembre 2016, il m’en a parlé. Il a donné des instructions à l’Assemblée Nationale. Donc, ils ont prévu pour une fois un budget de 5 milliards par an. Je rappelle qu’au Mali c’est 500 millions de FCFA, soit 7 milliards 500 millions. Au mois de février je reçois une lettre du directeur du budget m’informant qu’il y a une ligne budgétaire pour le chef de file de l’opposition pour un montant de 5 milliards qui seront mis à disposition par tranche de 1,25 milliards par trimestre. Après on m’a dit qu’un compte est ouvert. Parce que c’est une institution comme le médiateur de la République parce que là aussi c’est une personne mais qui a un cabinet c’est pourquoi je compare. L’ordre de virement de la première tranche serait donné mais n’est pas encore exécuté. En ma connaissance, ce n’est pas encore tombé sur le compte. Donc je n’ai encore rien touché à ce jour là. Je ne suis même pas encore sûr que le montant soit versé dans le compte à moins que ça soit lors de ma tournée. Pour le véhicule, je n’ai pas encore reçu un rayon.
Mais quel est le problème ? C’est devenu une loi de la République qu’Alpha Condé refuse d’appliquer en 2015 et 2016. Mais comme on considère que c’est un avantage pour Cellou, alors que c’est pour le chef de file de l’opposition. Celui qui aura au sein de l’opposition le plus grand nombre de siège à l’Assemblée, c’est lui le chef de file. C’est impersonnel. Je n’ai pas pour ambition d’être chef de file de l’opposition, je veux être président de la République. Je suis prêt à céder le poste là à quelqu’un d’autre. L’UFDG a pour vocation d’aller à la présidence et non d’être chef de file. Mais si c’est devenu une loi, on doit l’appliquer. On a retardé son application parce qu’ici c’est lorsque Alpha veut qu’on applique la loi comme par exemple l’organisation des élections.(…)
La décision a été prise et c’est lorsque la loi sera appliquée, qu’on peut informer la population. En votant le budget, les députés savaient qu’il y avait un crédit. On a fixé le montant sans m’associer. On m’a posé la question, j’ai répondu dites à Alpha Condé d’appeler son ami IBK du Mali pour lui demander combien il donne à son chef de file. Et je précise que jusqu’à maintenant je n’ai rien demandé. En 2015, j’aurais pu demander, en 2016, j’aurais pu demander(…).
Au sein du parti, notamment au conseil politique du bureau exécutif, on n’en a parlé. Au sein de l’opposition, j’attends de voir la réalisation pour en parler. Je ne toucherai pas sans en parler même si ce sont les charges de représentation du chef de file, mais par transparence j’en parlerai à l’opposition. Il y en a même qui pensent que j’ai commencé à toucher à ce montant et que je suis allé en tournée avec cet argent. Je le redis, je n’ai touché aucun sou ni un rayon des avantages prévus par la loi au titre de chef de file de l’opposition (…)
De conclure « : Et il ne faut pas faire de la confusion. Sur le plan de la loi, les avantages reviennent au chef de file de l’opposition, à son parti. La gestion c’est autre chose. Mais le droit c’est destiné au chef de file de l’opposition qui est une personnalité qui prend place immédiatement après les présidents des institutions au rang protocolaire ». a conclu kotto Celou Dalein