L’Arabie Saoudite, l’Egypte, le Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, Yémen et les Maldives ont mis le Qatar au banc diplomatique, pour son apport au terrorisme invoquent-ils. Cette déréliction diplomatique a été automatiquement suivie de la barricade de leurs frontières avec le Qatar, dans le but de l’étouffer économiquement. Or on sait que le Qatar, en dépit de sa richesse gazière et pétrolière, importe l’essentiel de sa survie de ces pays voisins. C’est d’ailleurs, ce qui nous guide à nous demander : Combien de temps tiendra-t-il ? Est-il temps d’intervenir? Le Président Alpha Condé sondant l’urgence de la situation, répond par le oui, et offre ses bons offices. Mais quelles sont ses chances de réussir au cas où ils sont agréés ?
Le Président guinéen pilotant les destinées d’un des pays membres concepteurs de l’organisation de la conférence islamique (OCI), pourrait par exemple surfer sur cette organisation, pour rapprocher les positions distinctes. De même, il pourrait exploiter sa stature de Président en exercice de l’Union Africaine. En cette qualité, Alpha Condé s’exprimerait non seulement, au nom de nombreux pays musulmans d’Afrique mais aussi au nom de l’institution Continentale(UA).
La résolution de la crise Gambienne qui lui a crédité d’une crédibilité diplomatique, après avoir avantagé le dialogue des hommes par rapport au dialogue des armes, pourrait également plaider en sa faveur. Alpha Condé pourrait surtout tirer mieux de sa qualité d’acteur impartial, entretenant de bons rapports avec les dirigeants de ces pays en brouille diplomatique, pour sortir auréolé de succès.