Le mercredi 7 juillet dernier le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation a organisé une conférence de presse à son département. Au cours de cette conférence des révélations sur le budget consacré aux examens nationaux ont été faites par Ibrahima Kalil Konaté. Selon lui, le budget global, trouvé sur place, d’environ 80 milliards GNF destiné à l’organisation de ces épreuves n’a été utilisé qu’à hauteur d’à peu près… 49 milliards GNF. Soit 31 milliards non utilisés qui devrait servir à la rénovation et à l’entretien des écoles, a précisé K au carré. Comme pour dire que la gestion de son prédécesseur est à revoir. Cette annonce a fait les choux gras de la presse.
Cependant la lettre N°1001 (MEPU-A/CAB) daté du 21 Octobre 2016 adressée au ministre du budget et signé d’Ibrahima Kourouma précise : « J’accuse réception du projet de Loi des Finances 2017, ce dont je vous remercie vivement. En retour, je vous notifie que les évaluations faites par mes services techniques sur la base de la projection des statistiques scolaires, les dépenses liées à l’organisation des examens 2017 seront estimées à 39.510.246.000 GNF », peut-on lire dans la correspondance de Dr Kourouma l’ancien ministre. Pour lui la somme de 39 milliards GNF et quelques suffit pour le budget des examens de 2017 ce qui fait un écart de 10 milliards GNF par rapport au montant effectivement dépensé cette année.
Dans la même lettre le ministre a sollicité que ce font soit orienté dans d’autres projets de son département : « Cependant, compte tenu des perspectives de recrutement de nouveaux fonctionnaires en 2017 en faveur de mon département, je vous saurai gré de prendre des dispositions à travers vos services compétents pour l’inscription de l’écart (41000000000 GNF) sur les lignes des salaires aux niveaux déconcentrés Conakry et intérieur »
La découverte de ces documents justificatifs signés de Dr Ibrahima Kourouma relance les débats sur cette question de budget des examens nationaux.
Qui veut noyer le caïman ?
Attendons de voir la suite des travaux de l’inspection générale d’Etat qui aurait été saisie de cette affaire.
Cheick