Catastrophe naturelle aux USA :Après le passage d’Irma, l’heure est au déblaiement en Floride

    Rétrogradée ce lundi 11 septembre en tempête tropicale, Irma quitte la Floride pour toucher la Georgie, puis la Caroline du Sud et la Virginie, avec des vents beaucoup plus faibles que ces derniers jours. Elle laisse derrière elle 38 morts, dont 10 à Cuba et 3 en Floride.

    Irma quitte la Floride. Elle laisse derrière elle moins de destructions que prévu. Mais l’Etat n’est pas encore totalement sorti d’affaire. Plusieurs villes sont touchées par la montée soudaine du niveau de la mer. Après Miami ou Naples, c’est au tour par exemple de Jacksonville, sur la côte est, de voir ses routes transformées en rivières.

    Ailleurs, le déblaiement a commencé. A Miami, l’objectif est de rouvrir l’aéroport international de Miami, au moins partiellement, mardi. Des centaines d’arbres déracinés ou brisés nets par les vents jonchent encore les rues. Des câbles électriques gisent au sol et une grande partie de la ville est toujours privée d’électricité, à l’instar de sept millions de foyers américains. Quelques avenues de la ville sont encore inondées, rapporte notre envoyée spéciale à Miami, Anne Corpet.

    Au sud, des débris parsèment aussi l’autoroute qui mène à l’archipel des Keys. A une cinquantaine de kilomètres du premier îlot, un barrage policier interdit le passage aux automobilistes. « On vérifie l’état des ponts, personne ne passe », assène le shérif.

    Les évacués n’ont pourtant qu’une hâte : rentrer chez eux pour évaluer les dégâts et entamer les éventuels travaux de déblaiement ou de nettoyage. « La prochaine fois, nous n’obéirons pas à l’ordre d’évacuation, promet Chris, qui bout d’impatience au volant de sa voiture. Nous savons que la route est carrossable. Donald Trump a raison, les médias nous mentent, Irma n’avait rien d’un ouragan nucléaire. »

    Quelque 6,3 millions de personnes avaient reçu l’ordre d’évacuer en Floride. Il s’agissait de l’une des plus grandes évacuations dans l’histoire des Etats-Unis. On voit aujourd’hui poindre un certain agacement devant le ton extrêmement alarmiste adopté par les autorités avant l’arrivée de l’ouragan. Mais la météo n’est pas une science exacte et si tout le monde était resté chez soi, le nombre de victimes aurait certainement été plus élevé, en particulier dans les Keys.