Le ministre Kiridi Bangoura, sur le retard des communales

    Naby Yousouf Kiridi Bangoura, ministre Secrétaire Général à la Présidence de la République, ministre par intérim de l’agriculture  était l’invité des GG ce mardi matin. Il a parlé de fond en combe de la nouvelle politique agricole du gouvernement D’Alpha Condé . Interrogé  sur l’absence d’élections élections communales depuis l’arrivée au pouvoir du président Condé, le ministre a  rappelé  aque ce type de consultation électorale a toujours  été difficile à organiser en Guinée.

    « En 2005, j’étais ministre de l’Intérieur. Et à l’époque, la loi disposait que le ministère de l’Intérieur était en charge de l’organisation des élections. Avant que je n’organise les élections de 2005, les dernières élections dataient de 1991. C’est pour vous dire que quelque part, ce sont des élections qui ont toujours été difficiles à organiser dans notre pays », a-t-il déclaré. Mais, poursuit-il, ça ne justifie pas.

    « On a toujours eu tendance à favoriser les élections nationales sur les locales dans notre pays.  C’est une erreur qui va être réparée grâce au travail de la CENI et la participation de tous les partis politiques. Il y a des difficultés qui sont liées à la spécificité de ces élections. Par exemple, une élection présidentielle c’est une circonscription électorale unique. Pour les législatives, vous avez deux types de circonscription : 38 circonscriptions pour l’uninominale, et une seule pour la nationale.

    Pour ces élections (Communales Ndlr), vous avez 342 circonscriptions électorales, indépendantes les unes des autres où, au lieu de 38 CACV (Commissions Administratives de Centralisation des Votes), vous devez avoir 342 CACV alors quevous avez 180 magistrats dans le pays. Comment trouver un accord politique et juridique pour que ces magistrats puissent avoir sous leurs coupes, une ou deux circonscriptions pour valider les résultats de celles-ci ? C’est le premier problème.   

    Le deuxième problème que vous avez, est juridico-politique. Les recours ne sont plus au seul niveau de la Cour  constitutionnelle, c’est au niveau de chaque tribunal de première instance. Comment former, informer les juges qui ont déjà la formation fondamentale et professionnelle, sur les questions électorales pour qu’ils soient capables d’arbitrer 342 contentieux électoraux possibles le même jour », a détaillé Kiridi Bangoura

    Quant à la responsabilité du retard des élections, Kiridi Bangoura, Secrétaire général de la Présidence de la République, indexe la Commission Electorale Nationale Independante (CENI).

    La rédaction