Politique : Le PADES se dit victime de l’arbitraire du ministère de l’administration du territoire (communiqué)

    Pour mémoire, il faut rappeler que certaines personnes et nous-même avions créé en 2010, le Parti Libéral de l’Unité et de la Solidarité (PLUS). Après 3 mois d’existence, le parti PLUS nous avait présenté comme son candidat à l’élection présidentielle de juin 2010.

    Au second tour, le parti PLUS a initié et conduit avec d’autres partis politiques, l’alliance Arc-En-Ciel. Cette alliance a permis au Professeur Alpha Condé de passer de 18% à 52% au second tour et d’accéder ainsi à la magistrature suprême. En 2012, dans un souci d’union et de stabilité politique, 38 partis politiques y compris le RPG et le PLUS ont fusionné pour donner naissance au RPG Arc-En-Ciel.

    Ce parti a obtenu la majorité des voix aux législatives en 2013 et assuré la réélection d’Alpha Condé à la présidentielle de 2015. En juin 2016, à l’occasion de la fête organisée autour de l’an 25 du retour du Professeur Alpha Condé, ce dernier a tenu des propos à connotation ethnique.

    Nous avons exprimé alors notre indignation par une lettre ouverte. Parmi les trois signataires dont deux membres du RPG Arc-En-Ciel, nous avons été le seul expulsé du parti en notre absence, sans convocation et sans explication par une bande de responsables zélés. Ensuite nous avons été évincé de la présidence de la commission économique et financière de l’Assemblée Nationale ainsi que du Parlement conjoint Union Européenne-ACP.

    A ce stade, nous avons eu le sentiment d’avoir été victime d’ingratitude après avoir utilisé le parti PLUS et de se débarrasser de nous. Un plus tard, nous estimons que c’est notre droit inaliénable et constitutionnel (article 10 de la constitution) de militer dans un parti politique de notre choix afin de participer au débat politique pour la défense de la démocratie et l’émergence économique de notre pays. C’est pourquoi, nous avons été honoré d’accepter, entre autres propositions, la sollicitation des responsables, militants et sympathisants du parti du Rassemblement des Démocrates Indépendants (RDI) pour intégrer ce parti Conakry le 31 octobre 2017. Par Dr Ousmane Kaba, Président du PADES et en assumer la présidence.

    A cet effet, tout comme les autres partis tels que le RPG, l’UFDG, l’UFR etc., un congrès du RDI a été organisé le 25 avril 2016 et a décidé :

    – Le changement de dénomination du Rassemblement des Démocrates Indépendants (RDI) en Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES)

    – Le changement de quelques membres au sein de l’organe de Direction, dont Dr Ousmane Kaba comme Président. Un Procès-verbal, dressé à la suite de ce congrès a été déposé au Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) pour prendre en compte ces changements, conformément aux articles 16 et 17 de la charte des partis politiques.

    Le Ministre a notifié un refus d’acceptation des dits changements au motif que le délai imparti de deux mois pour le saisir a été excédé (voir réponse du MATD). C’est pourquoi un second congrès organisé le 23 septembre 2017, a repris les mêmes conclusions que le précédent.

    Le procès-verbal de ce congrès a été déposé cette fois-ci en moins de deux semaines au Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Pour la deuxième fois, le Ministre présente d’autres arguments complètements différents de celui évoqué dans sa première correspondance (N° 1061/MATD/CAB) et va jusqu’à mettent en cause l’existence même du RDI qui pourtant est régulièrement agréé et enregistré au MATD depuis 2012. Evidemment, ces refus répétés du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) sont des abus de pouvoir et constituent une violation de nos droits fondamentaux.

    En effet, il nous semble que l’honneur de la politique est de gagner par les urnes et non ‘’d’éliminer administrativement’’ des concurrents potentiels. Devant cette confiscation d’un droit démocratique et constitutionnel, nous privilégions la voie légale afin d’éviter que la violence n’entache notre processus démocratique.

    Conakry le 31 octobre 2017.

    Par Dr Ousmane Kaba, Président du PADES

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