Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes: la déclaration du président Alpha Condé

    L’humanité célèbre ce jeudi 2 novembre, Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.

    En Guinée les journalistes célébre dans la douleur avec cette barbarie des agents de la Gendarmerie de Matam .A cette occasion, le Président guinéen Alpha Condé a fait une déclaration dans laquelle il souligne avoir pris en compte des préoccupations des hommes de médias.
    Voici l’intégralité de la déclaration du président de la République prof. Alpha Condé.
    Pour une Presse libre, responsable et citoyenne
    Chers amis et partenaires de la presse,
    Chaque année, à travers le monde, dans un élan de solidarité et de ferveur, ensemble, nous célébrons la journée internationale de la liberté de la presse. Le Gouvernement, le peuple de Guinée, et moi-même, cette année encore sommes mobilisé pour cette célébration plus que symbolique et devenue traditionnelle. En effet, pour les amis, partenaires et acteurs des médias, la journée internationale de la liberté de la Presse est le moment idéal pour mesurer le chemin parcouru dans la quête permanente de la liberté de la Presse. A cet égard, s’il y a des acquis nombreux qui constituent un motif de fierté et d’espoir, il persiste encore, hélas, des menaces qui continuent de peser sur les droits et les libertés fondamentales de la Presse.
    Pour ma part, je reste convaincu que malgré les efforts à fournir encore , les difficultés et incidents de parcours parfois pour accéder à une presse libre, responsable et citoyenne partout dans le monde, en Guinée, la Presse est libre. Elle est plus libre aujourd’hui qu’hier et le sera davantage demain, si elle ne cède rien de son indépendance et de ses droits, mais ne se dérobe pas non plus à ses devoirs, notamment celui de concilier le pouvoir qui lui est reconnu avec l’exigence de responsabilité, de citoyenneté et de patriotisme. Notre ambition à tous demeure de servir notre pays avec honneur, loyauté et amour dans la paix et la concorde nationale.
    Pour moi qui ai consacré ma vie au combat pour la liberté et la démocratie ici et ailleurs dans le monde, je me réjouis que personne, sous ma Présidence, ne soit poursuivi pour délit d’opinion, qu’aucun journaliste ne se retrouve en prison pour avoir fait son travail comme par le passé. Les rares violences faites encore aux journalistes ne sont pas le fait de l’Etat et des pouvoirs publics. Nous n’en sommes pas moins interpellés, car il est de notre devoir et de notre responsabilité de protéger tous les guinéens, de défendre et promouvoir toutes les libertés publiques, individuelles et collectives, en particulier, la liberté d’expression qui nous est chère à tous, parce que l’âme et le visage de notre démocratie.
    Chers amis et partenaires de la Presse,
    En dédiant une journée à la Presse nationale, je souhaite renforcer son rôle et sa place dans le débat démocratique et provoquer le sursaut nécessaire pour améliorer les conditions d’exercice du métier de journaliste et qualifier par la même occasion notre presse, encore, très jeune.
    C’est l’occasion pour moi de rappeler que les droits et les libertés que chacun revendique légitimement ne peuvent s’exercer pleinement que dans un climat de confiance entre les Guinéens et de sérénité dans le pays, bref dans le respect de nos institutions et des lois de la République.
    Bonne fête du 03 mai à la communauté des journalistes de Guinée et du monde, à tous les amis, partenaires, acteurs et usagers des médias.