Les juges ont remis, ce jeudi 8 novembre 2017 , au procureur le dossier d’instruction sur le massacre du 28 septembre 2009.
Au moins 150 opposants ont été tués et une centaine de femmes violées dans un stade de la capitale.
. Reste tout de même l’étape juridique des réquisitions avant la clôture définitive de l’instruction, mais d’ores et déjà les associations de victimes parlent de victoire. La fin d’une bataille judiciaire qui a abouti à l’inculpation de 14 présumés responsables.
C’est surtout l’inculpation, en juillet 2015, de Moussa Dadis Camara, le chef de la junte militaire au pouvoir en 2009 qui a vraiment marqué la bataille judiciaire engagée il y a huit ans. C’est ensuite l’arrestation en décembre 2016 du chef de la garde présidentielle Toumba Diakité qui avait redonné espoir aux associations de victimes du massacre.
Au total, 14 présumés responsables sont aujourd’hui inculpés. Lorsque le procureur aura rendu ses réquisitions définitives, ils devraient tous être renvoyés devant un tribunal de première instance à Conakry pour que s’ouvre le procès.
Vers un procès en 2018 ?
Reste tout de même un grand absent dans la procédure, le général Sékouba Konaté qui réside en France. Cet ancien ministre de la Défense et numéro 3 du régime en 2009, n’a ni été entendu ni inculpé, et ce malgré la commission rogatoire envoyée à Paris mi-octobre et la plainte des victimes déposés en Guinée, jugée non recevable.
Le ministère de la Justice a d’ores et déjà créé un comité de pilotage en vue de la préparation matérielle du procès. Aura-t-il pour autant lieu en 2018 ? Le coût et la logistique seront deux défis que devront relever les autorités guinéennes.
La Redaction