Santé: du danger de certains médicaments de consommation courante

    Près d’un médicament sur deux vendu sans ordonnance serait à éviter. C’est ce que révèle une enquête du magazine «60 millions de consommateurs», menée sous le contrôle d’un professeur de médecine. Une soixantaine de médicaments dont les populations  raffolent en automédication ont été passés au crible. Souvent vendus à grand renfort de publicités, beaucoup de ces remèdes seraient au mieux inefficaces, au pire dangereux.

    Parmi les médicaments sur cette liste noire, on retrouve beaucoup de marques très connues comme les antirhumes Actifed, Dolirhume et Nurofen par exemple. Mais également des sirops pour la toux : Toplexil, Humex, ou encore des pastilles pour la gorge (Drill, Strepsils) ou pour les états grippaux comme le Fervex.

    45% des médicaments à bannir

    Tous ces médicaments présenteraient une balance bénéfice/risque défavorable selon 60 millions de consommateurs. En cause : le nombre de composés actifs qu’ils contiennent, bien trop élevés. Le Nurofen Rhume par exemple, contient un anti-inflammatoire et un vasoconstricteur. Un non-sens selon les médecins pour traiter un nez qui coule.

    Et les risques de ces médicaments sont nombreux: accidents cardio-vasculaires, accidents neurologiques ou psychiatriques, tachychardie, etc. Les dangers de la pseudoéphédrine, substance présente dans certains médicaments contre le rhume, ont ainsi été pointés.

    Au total, sur 62 médicaments étudiés, 45% sont à bannir estime le magazine et 33% sont passables. C’est le cas notamment du Spasfon Lyoc, un antispasmodique généralement bien toléré mais peu efficace note l’étude.

    21% des médicaments utiles et sans risques

    Enfin seuls 21% des médicaments étudiés seraient vraiment utiles sans présenter trop de risques. A titre d’exemple le Gaviscon, conseillé en cas de reflux gastro-eusophagien présente lui un rapport bénéfice/risque favorable.

    L’étude, publiée dans un numéro hors-série du magazine de l’Institut national de la consommation (INC), a été conduite sous le contrôle du professeur Jean-Paul Giroud, pharmacologue clinicien, membre de l’Académie de médecine, et Hélène Berthelot, pharmacienne.

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