La Section française de l’Union de la Presse Francophone (UPF-France) ne prendra pas part aux travaux des 46èmes Assises de l’UPF prévus à Conakry (République de Guinée) du 20 au 25 novembre 2017.
C’est du moins ce qui ressort d’une Note d’information, adressée par le Bureau de l’UPF-France, à l’attention des président(e)s des Sections nationales de l’UPF, en date du 13 novembre 2017, dont copie a été transmise à la Rédaction de l’AGP.
Voici les motifs :
«Chères consœurs, chers confrères,
Nous, responsables de la section française de l’UPF, avons pris la lourde décision de ne pas nous rendre aux Assises de l’UPF à Conakry et, dans un souci de transparence et de vérité, nous voulons directement vous dire
pourquoi.
Il faut en effet que vous connaissiez les raisons exactes de notre décision afin de ne pas vous limiter à la version « arrangée » qui vous sera donnée sur place par ceux qui profiteront de notre absence pour chercher à vous imposer leur curieuse vérité.
Nous, journalistes, savons mieux que quiconque qu’une information nécessite plus d’une seule source… d’où ce message.
Notre refus de participer aux Assises est justifié par deux raisons principales : le non-respect des procédures et l’attitude du secrétaire général international.
Nous refusons par notre présence à Conakry de cautionner des dysfonctionnements qui durent depuis trois ans au moins et que le président international et son secrétaire général s’étaient engagés à corriger lors des Assises d’Antsirabé :
– Le procès-verbal de l’Assemblée générale du Comité international réunie à Antsirabé n’avait toujours pas été envoyé, onze mois après, aux présidents des sections pour être relu attentivement et adopté en ouverture de l’AG à Conakry. C’est notre protestation à ce sujet et notre décision de boycotter les Assises en Guinée qui ont provoqué son envoi tardif, seulement le 10 novembre dernier ! Sans notre démarche de refus, ce PV ne vous aurait jamais été envoyé comme ne vous ont jamais été envoyés les précédents avant les Assises de Dakar ou de Lomé.
– Les éléments du bilan financier 2016 – lequel doit être présenté et adopté à Conakry- n’avaient pas été communiqués – eux non plus – jusqu’au 10 novembre dernier et ils vous été envoyés – pour la première fois, là encore – en urgence pour couper court aux critiques.
– Avant de démissionner à Antsirabé, le trésorier international-adjoint, Hervé Deville, avait demandé qu’un audit financier soit fait par un commissaire aux comptes, indépendant pour parvenir à une nécessaire transparence totale. Sauf avis contraire, cet audit n’a pas été réalisé par une telle autorité indépendante et, s’il a été fait, il n’a pas été communiqué aux présidents de section.
– Nous n’acceptons pas ce manque de transparence. Le collaborateur du cabinet comptable qui va présenter le bilan à Conakry n’a aucune autre mission que de mettre les recettes et les dépenses face-à-face, sans aucun moyen de vérification.
– Nous tenons à préciser que l’abstention au moment du vote du bilan financier 2015 à Antsirabé fut celle du président de la Section française.
– IMPORTANT : Contrairement à ce qui est affirmé dans le PV de l’Assemblée générale d’Antsirabé, il est FAUX d’affirmer que, Hervé Deville «a été associé à toutes les décisions financières prises par l’UPF ». Il est tout aussi FAUX d’écrire qu’«il a même été chargé d’une mission concernant l’indemnisation du secrétaire général».
C’est bien la contestation exprimée par Hervé Deville sur la façon adoptée par l’UPF pour indemniser le secrétaire général international qui a conduit à son éviction brutale, malgré les demandes contraires de MM Jean Miot et Gérard Bardy, alors président et secrétaire général de la section française de l’UPF.
Quant au secrétaire général international, avec lequel nous ne souhaitons plus travailler, nous lui reprochons ses méthodes dirigistes, sa façon de faire preuve de la plus grande liberté avec les faits afin d’imposer sa vérité et sa capacité à critiquer les dirigeants sur des critères personnels qui ne le regardent en rien dans ses fonctions.
Nous regrettons le soutien aveugle qui lui est apporté par le président international, bien au-delà de la solidarité nécessaire au sein d’une équipe dirigeante. Il est des circonstances où le président international doit se situer à la bonne hauteur et à la bonne distance. Ce n’est hélas pas le cas!
Enfin, les signataires condamnent les accusations très graves de racisme, totalement infondées, déjà portées publiquement en Assemblée générale à
Antsirabé par MM Diagne et Kouchner contre Hervé Deville, trésorier
international-adjoint sortant (sans doute trop curieux). Accusations reprises sous une forme à peine voilée, mais tout aussi condamnable dans le PV de l’Assemblée générale d’Antsirabé.
C’est pour toutes ces raisons sérieuses – que vous n’aurez, nous en sommes,certains, aucune difficulté à comprendre – que nous voulons envoyer un
message fort à l’ensemble des responsables nationaux de l’UPF et que nous serons absents cette année en Guinée (1).
Nous vous assurons, toutes et tous, de notre bien confraternelle amitié.
Gérard BARDY, président UPF-France
Philippe DESSAINT, vice-président
François-Xavier ANDREYS, secrétaire général
Hervé DEVILLE, trésorier».