Festivités à kankan :Le président Alpha à appel à l’unité nationale

    les festivités de l’an 59 de l’accession de la Guinée à l’indépendance nationale ont été célébrées en différé ce samedi 13 janvier 2018, dans l’enceinte du stade préfectoral M’Balou Mady Diakité Glao de Kankan (2è ville de la Guinée après Conakry) -plein comme un œuf géant- sous la présidence du chef de l’Etat professeur Alpha Condé qui avait à ses côtés, son épouse Hadja Djénèkaba Condé, des membres du gouvernement et plusieurs personnalités institutionnelles et diplomatiques.
    Dans son discours de circonstance, il (Alpha Condé) a salué ‘’les braves populations guinéennes’’ pour leur mobilisation avant de rectifier le modérateur de la cérémonie, Kaba Condé en ces termes. ‘’Je voudrais d’abord rectifier un fait. Il n’y a pas de général dans la police, c’est inspecteur général et contrôleur général. Donc le gouverneur n’est pas général, il est inspecteur général. Il ne faut pas confondre l’armée à la police.’’
    Poursuivant, il a fait ce bref rappel historique. ‘’En 1958, trois colonies françaises de l’Afrique de l’Ouest avaient manifesté l’intention de prendre leur indépendance. De ces trois colonies à savoir le Niger, le Sénégal et la Guinée, seule la Guinée a pu voter Non. Les deux autres n’ont pas pu. Pourquoi ? Il est extrêmement important de savoir pourquoi la Guinée a pu voter non en 1958, contrairement à toutes les autres colonies de l’Afrique française et de l’Afrique Equatoriale française. Parce que le peuple de Guinée s’est présenté le 28 septembre 1958 comme un seul homme. De la Basse Guinée, au Foutah, en Haute Guinée et en Forêt, les Guinéens ont voté comme un seul homme. Il n’y avait pas de peulh, de malinké, de soussou, guerzé, Toma, il y avait la Guinée. C’est ça qui a permis à la Guinée d’avoir sa souveraineté et son indépendance. 60 ans après, nous sommes au regret de constater que sous la complicité de certains fils du pays, on cherche à diviser les Guinéens, à opposer les ethnies et les régions.
    Mais lorsqu’il y a eu Ebola et que certains pays voisins ont fermé les frontières, ce sont les Guinéens qui ont été stigmatisés. Alors, les Guinéens doivent comprendre qu’avant d’être Malinké, Peulh, Soussou ou Toma, qu’ils sont d’abord Guinéens. C’est ça qui nous unit et c’est ça qui fait notre force. La bataille que la jeunesse guinéenne doit comprendre aujourd’hui, c’est la bataille pour l’unité de notre pays. Les jeunes ne doivent plus se laisser manipuler par des politiciens en perte de programme, qui n’ont pas de programme, qui ne peuvent rien présenter au peuple et qui manipulent les jeunes pour bloquer ce pays d’avancer.
    Le Président Sékou Touré et le Président Conté ont tous voulu le bien et le bonheur du peuple de Guinée, chacun d’eux à sa façon. Malheureusement, ils ont été confrontés à beaucoup d’adversités. Le Président Sékou Touré a été victime d’avoir voté non et la Guinée a été mise en quarantaine et on a voulu isolé la Guinée. Mais la Guinée n’a pas été isolée grâce à la coopération avec la Chine et l’Union Soviétique à l’époque. Mais cela n’a pas empêché la Guinée d’avancer malgré tout. Le Président Conté bien que militaire a voulu faire ce qu’il pouvait. Lui, son adversité a été les cadres. Ces cadres qui ont préféré gérer le pays à leur profit plus plutôt que de faire avancer le pays. Voilà l’adversité à laquelle le Président Condé a été confrontée. Il suffit seulement de quelques exemples pour illustrer. Après l’Ethiopie, la Guinée a été le premier pays au sud du Sahara a avoir une compagnie aérienne avec des commandants de bord guinéens. Où est la compagnie Air Guinée aujourd’hui ? Elle a disparu pas par l’effet de Dieu, mais par l’effet de ces cadres qui n’aiment pas le pays et qui ont préféré bazarder la compagnie…

    M Cobndé