Environnement: le voilier scientifique français Tara Pacific arrive en Chine

    Du 24 février au 28 avril, Tara Pacific fera escale sur l’île de Hainan, à Hong Kong, à Xiamen et à Shanghai. Avec son équipe de chercheurs à bord, la goélette française a déjà parcouru 60 000 kms et sillonne le Pacifique depuis mai 2016. Son objectif : étudier les récifs coralliens confrontés au changement climatique et à la pollution et sensibiliser à l’enjeu de la protection des océans.

    Les récifs coralliens sont-ils victimes de blanchissement dû au réchauffement de l’océan ? Romain Troublé et son équipe de biologistes et d’océanographes récolteront des échantillons, au large des côtes chinoises pour y répondre.

    « On a souhaité proposer à la Chine de coopérer sur l’étude des coraux de l’île de Hainan, au sud de la Chine, explique le directeur de Tara Pacific. Finalement, on va pouvoir comparer entre eux tous ces récifs que le bateau et la goélette Tara ont visités pendant deux ans. Et il y a aussi un besoin urgent de comprendre comment ces organismes fonctionnent, pourquoi ils blanchissent ici et pas ailleurs… Tout ça, ce sont des questions auxquelles la science n’a pas la réponse aujourd’hui et ce qu’on a essayé de faire avec ce projet Tara c’est ce qu’on peut comprendre à partir de ces données, des choses qu’on n’a pas comprises jusqu’à maintenant. »

    Des chercheurs chinois à bord

    Nouveauté, pour la première fois des chercheurs chinois sont montés à bord de la goélette française. « C’est intéressant aussi d’être nos guides pour savoir où est-ce qu’il faut aller, où est le corail, etc, poursuit Romain Troublé. Et puis il y a aussi toute une dimension éducation et de partage de cette aventure, de ces messages que Tara rapporte. Et de faire ça en Chine c’est intéressant aussi pour faire rencontrer les Chinois avec la mer. Ils étaient des champions de l’océan il y a quelques siècles et sont en passe de redevenir une puissance océanique majeure. »

    Une mission délicate dans une mer disputée. En 2016, la Cour d’arbitrage de La Haye avait rappelé la Chine à l’ordre. Pékin n’hésite pas à bétonner des récifs coralliens pour en faire des ports et des pistes d’atterrissage pour l’armée.

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