Les femmes de l’opposition ont organisé un sit-in ce mercredi devant le ministère de la justice. Objectif, exiger que justice soit rendue aux 94 personnes tuées pendant les manifestations politiques. Elles ont marché de la blue Zone de kaloum au palais de la justice où elles ont remis un mémorandum au ministre de la justice garde des sceaux. A-t-on constaté sur place
Elles étaient une centaine, à leur tête l’épouse du chef de file de l’opposition. Habillées en blancs avec foulards rouges sur la tête, ces femmes ont exprimé leur mécontentement face aux violences enregistrées dans le pays. Devant une foule compacte, Mme Hadja Maïmouna Bah Diallo, la coordinatrice de la marche, a souligné que :
«Nous venons auprès de vous, pour vous demander que les tueries de nos enfants s’arrêtent maintenant. Nous sommes tous des Guinéens, nous n’avons pas où aller, nous ne connaissons que ce pays. Nos enfants sont nés ici, ils ont besoin de vivre, de s’épanouir. N’oubliez pas que c’est l’avenir de ce pays qui est en jeu, nous en appelons à votre responsabilité, à votre esprit de papa. Représentez-vous les papas de ces enfants tués. Nous sommes à 94victimes. Jamais nous n’avons eu la compassion du gouvernement, jamais une enquête n’a été ouverte.
Nous venons à vos pieds au nom des pouvoirs que vous exercez, au nom des responsabilités que vous avez pour vous demander humblement justice pour nos enfants et que ces tueries s’arrêtent. Déjà des mamans sont aussi tuées, la dernière femme a laissé six enfants dont un qui n’a pas atteint un an. Alors, nous venons vous déposer un mémorandum dans lequel nous vous demandons justice, pour que les coupables soient traduits en justice et répondent de leur forfaiture. Et que ces tueries s’arrêtent désormais dans notre pays, pour que nous puissions faire nos deuils », déplore la vice présidente des femmes de l’UFDG
Le Ministre de la Justice Me Cheick Sakho a pour sa part rassuré de la détermination de son département à rendre justice de tous les cas de mort d’homme pour lesquels la justice a été saisie.Comme illustratif le garde des sceaux a informé que le procès d’un capitaine accusé de meurtre lors des ,manifestions politiques est en cours ; même s’il n’a pas précisé le lieu des audiences. Il a insisté que sa peut retarder mais le jugement sera fait.
Avant de quitter les lieux, les femmes se sont dit satisfaites de l’accueil dont elles ont fait l’objet devant le palais de la justice. Cependant elles demandent à la justice de traiter avec diligence les dossiers qui lui sont soumis.
Aissata Kourouma