Santé : la tuberculose multi-résistante inquiète

    le samedi 24 janvier ,comme chaque année , a lieu la journée mondiale contre la tuberculose, une maladie qui a quasiment disparu des pays riches mais frappe de plein fouet les pays pauvres comme le nôtre la  Guinée. Depuis quelques années, elle est devenue la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde, devant le sida. 1,7 millions de personnes en sont mortes en 2016, sur 10 millions de patients touchés. Le défi est d’autant plus grand que des formes résistantes de la maladie se répandent et qu’elles sont très difficiles à soigner.

    La tuberculose dite multirésistante suscite l’inquiétude. Le nombre de nouveaux cas ne cesse d’augmenter, pour atteindre près de 500 000 malades en les deux dernières années  dans le monde. L’Est de l’Europe, l’Asie centrale et l’Afrique australe sont particulièrement concernées.

    Ce qui rend ces formes de tuberculose particulièrement dangereuses, c’est qu’elles sont insensibles aux deux médicaments les plus couramment utilisés. Résultat, le malade ne peut « être traité avec le traitement classique de six mois », explique le docteur Francis Varaine, de l’ONG Médecins sans frontières.

    Un traitement long et difficile

    Le patient est contraint de suivre un traitement beaucoup plus long, « de deux ans, parfois plus ». Certains ont même « été traités jusqu’à quatre ans ». Sans garantie de guérison pour autant : la procédure est « toxique, donc extrêmement mal tolérée par le patient », coute très cher et présente « un taux de guérison très bas, autour de 50 % ».

    Difficile dès lors de lutter contre cette épidémie de tuberculose multirésistante. Pourtant, l’enjeu est fondamental. Si rien n’est fait pour aider les victimes de cette maladie, non seulement elles « vont en mourir », mais aussi « contaminer d’autres personnes dans leur entourage » avec cette forme nouvelle de la maladie.

    Dans cette bataille, il y a tout de même un peu d’espoir : deux nouvelles molécules, très efficaces, ont rejoint récemment l’arsenal très limité des médicaments. Mais pour l’heure, seuls 5 % des malades y ont accès.

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