Les états généraux de la bioéthique font le plein en France

    Lancés le 18 janvier, les états généraux de la bioéthique doivent nourrir la prochaine loi sur la bioéthique attendue au Parlement à l’automne. A quatre semaines de la fin de cette vaste consultation nationale, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), qui l’organise, a tenu ce mercredi une conférence de presse.

    Depuis leur lancement il y a deux mois et demi, les états généraux mobilisent. Débats, conférences, ateliers, cafés éthiques : 180 événements ont déjà été organisés en régions et 80 sont encore au programme. L’affluence devrait monter à 20 000 participants.

    Le site web est également un succès. « Au 26 mars, il compte 75 000 visiteurs uniques et 9 700 participants, qui ont déposé 24 000 arguments », se réjouit le professeur Jean-François Delfraissy, président du Comité consultatif national d’éthique. « C’est la conjonction de ces différents outils qui devrait nous permettre de construire un mécano et d’apporter certains éclairages aux politiques qui finiront par décider », poursuit-il.

    Dans cette grande réflexion nationale, deux thèmes sont privilégiés : la procréation médicalement assistée et la fin de vie. Dans une dizaine de débats régionaux, la parole sur ces sujets brûlants a été monopolisée par des associations militantes. Le débat doit être ouvert à tous, insiste cependant le professeur Delfraissy : « Ce qui est important, c’est que sur des sujets complexes, les opinions puissent s’exprimer, que ce ne soient pas seulement des prises de position, mais qu’il y ait des arguments qui puissent se donner. »

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