Climat :Depuis 2 ans L’expédition scientifique Tara Pacific sillonne l’océan pour étudier les effets du réchauffement du climat.

    La goélette de l’expédition Tara.© Romain Trouble

    En 2016, le bateau a jeté l’ancre au large des îles Samoa, en Polynésie, vers le récif corallien d’Upolu, un récif isolé connu des plongeurs pour sa magnifique biodiversité. Las, les chercheurs du CEA (Commissariat à l’énergie atomique), du CNRS et de la King Abdullah University of Science and Technology (Arabie saoudite) présents à bord, ont découvert un corail en très mauvais état. Ils publient vendredi les conclusions de leur étude.

    Upolu est une merveille de la nature dont la situation géographique isolée laissait espérer trouver des coraux en bon état. Mais le constat est rude : le blanchissement des coraux a causé la mort, récente, de la majorité d’entre eux : la couverture corallienne est inférieure à 1% pour la moitié des sites, et à 10% pour la majorité des autres, alors qu’il y a 2 ans, les coraux couvraient 60 à 80% du récif.

    Par ailleurs, les scientifiques ont constaté que les poissons d’Upolu sont plus petits, moins nombreux qu’autour des autres îles, et qu’ils sont très stressés, ce qui pourrait traduire une activité de pêche intense.

    L’étude scientifique attribue le mauvais état de la biodiversité d’Upolu à la conjonction de facteurs globaux et locaux : d’une part, au réchauffement climatique, qui, en augmentant le phénomène El Niño en 2015 et 2016, est responsable du blanchissement des coraux, et d’autre part, aux activités humaines, comme la surpêche, et aux rejets de déchets et d’eaux usées, qui exacerbent les effets du climat.

    L’ensemble de ces facteurs fait donc pression sur le corail, sans lui laisser le temps de se régénérer.

    ► A consulter :le site de l’expédition Tara Pacific

    ► (Ré) écouter : Expédition Tara: mission corail (Chronique sciences

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