La loi de la programmation militaire adoptée à l’unanimité par les députés

La loi de programmation militaire  2021-2026, a été unanimement adoptée ce samedi 19 décembre  par l’Assemblée nationale, en  plénière. Le président de l’Assemblée nationale honorable Amadou Damaro Camara a ouvert la séance par une minute de silence observée à la mémoire des soldats tombés sur le champ d’honneur.

Dans son discours introductif, honorable  Diéné Saran Camara, la présidente de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale, a précisé l’objectif principal de  ce projet de loi de programmation militaire  est de moderniser l’Armée guinéenne en la dotant des ressources financières et humaines nécessaires pour son accomplissement.

Elle a aussi ajouté que la première loi de programmation militaire- qui prend fin cette année- date du 23 décembre 2014 avait  une enveloppe d’environ cinq mille milliards de francs guinéens, . Mais dit-elle , ce montant n’a pas suivi les inscriptions budgétaires, à cause des crises sanitaires enregistré dans notre pays.

Pour la période 2021-2026, il est prévu un montant de 4 mille 836 milliards 273 millions 629 mille francs guinéens ; soit, une baisse de 271 milliards 731 millions 156 mille francs guinéens. Une enveloppe jugée raisonnable au vu des contraintes et du coût de la vie.

Comme la précédente, la nouvelle loi définit les orientations, le rôle et les stratégies dévolues à l’armée, en matière d’équipements, de recrutement et d’entraînement. Ce, en vue de leur permettre de remplir dignement et professionnellement leurs triples missions sur le terrain. A savoir : le maintien de l’intégrité du territoire nationale, le maintien d’ordre et sa participation au maintien de la paix à travers le monde.

Dans leurs interventions, les Présidents des Groupes parlementaires, tous acquis à la cause de la modernisation de l’armée, ont appelé l’attention et le soutien de l’exécutif et du législatif, pour l’application de cette loi, eu égard aux conditions sanitaires et financières du moment et qui sont particulièrement difficiles.

Le Ministre de la défense  a quant à lui salué la qualité des débats ce qui prouve selon lui l’importance que les députés accordent aux forces de défenses nationales:»C’est un honneur et un réel plaisir pour moi de me retrouver encore devant votre auguste Assemblée.

En effet, j’étais devant l’inter commission avant-hier pour échanger avec vous sur le projet de Loi de Programmation Militaire qui vous a été soumis par le Gouvernement.

Je n’ai pas été surpris par l’intérêt que ce projet de Loi a suscité auprès de l’ensemble des Députés.

Je me suis énormément réjoui des nombreuses questions qui ont été posées par les honorables Députés. Cet engouement exprime à nos yeux l’importance que les représentants du Peuple attachent à ce projet de Loi, traduisant on ne peut mieux, la reconnaissance du Peuple de Guinée à son Armée Nationale qui a toujours joué d’éminents rôles ayant contribué à l’émancipation socio-économique de notre pays.

Comme il faut le rappeler à chaque occasion, ce projet de Loi de Programmation Militaire doit permettre de couronner les énormes sacrifices que le Président de La République, Chef de l’Etat et Chef Suprême des Armées, Professeur Alpha CONDE, consent dans le cadre de la Réforme du Secteur de Sécurité depuis son avènement à la magistrature suprême.

La Guinée n’est pas à l’abri des menaces sécuritaires qui secouent la sous-région, l’Afrique et le reste du Monde. L’adoption et la mise en œuvre de cette Loi permettront à notre Armée de renforcer ses capacités opérationnelles en vue de maintenir la sécurité et l’intégrité du territoire de notre Nation qui a toujours su préserver sa stabilité. Ce, en dépit de toutes les turbulences qui se produisent autour de nous.

Au moment où la Guinée amorce un nouveau tournant historique, il est encore plus important que notre outil de défense réponde aux aspirations définies par la Réforme du Secteur de Sécurité qui sont celles de devenir une Armée bien formée, bien équipée, bien entrainée et capable de faire face à ses missions.

Je suis certain que les réponses que j’ai données lors de mon dernier passage et celles qui ont été fournies par les services techniques de mon département, vous ont suffisamment édifiés et vous permettront d’apprécier en toute souveraineté» a conclu le ministre d’Etat