La Haute autorité de la communication (HAC) a officiellement lancé , ce lundi 1er février 2021, le processus d’enrôlement des journalistes. La cérémonie présidée par le ministre de la Justice garde des sceaux, s’est déroulée à la Radiotélévision nationale (Rtg Koloma) en présence du ministre conseiller du président de la République chargé des Relations avec les institutions républicaines, le président de la HAC et des responsables des associations de presse.
Cette opération d’enrôlement vise à identifier les professionnels de médias à travers la délivrance de la carte professionnelle aux journalistes évoluant sur le territoire guinéen« Pour le journaliste, c’est sa carte d’identité en dehors de celle nationale. La carte de presse lui reconnait la qualité de journaliste. La loi veut qu’elle soit unique et nous la rendrons unique. Je voudrais saluer la collaboration des associations des journalistes, les patrons de presse qui nous ont aidés, en amont et en aval dans la confection des listes », a déclaré Boubacar Yacine Diallo.
Le président de la HAC a aussi indiqué que les commissions d’enrôlement mises en place à cet effet vont sillonner les différentes rédactions pour enregistrer les journalistes. « Nos commissions, à partir de l’instant vont circuler dans les rédactions. La première décision que la HAC a prise, c’est de rendre cette carte gratuite parce que nous avons remarqué que des journalistes, par faute de moyen, n’ont pas pu l’avoir. Ensuite, nous avons décidé que l’enrôlement se fera au siège de chaque média parce que pour nous, nous avons constaté qu’il y a des organes qui n’ont pas de siège social. Cela nous permet d’éviter d’enrôler n’importe qui parce que nous enrôlons ceux qui ont été déclarés et reconnus par les associations », a précisé Boubacar Yacine Diallo.
Présidant cette cérémonie, le ministre de la Justice, Mory Doumbouya a rappelé l’attachement du gouvernement à la liberté de presse. « L’adoption et l’élaboration des textes majeurs notamment, les Lois L002, 003 le 22 juin 2010 constituent la preuve irréfutable de cette volonté politique. Aujourd’hui c’est une fierté de constater qu’aucun journaliste n’est en détention en Guinée. Ce qui ne signifie pas qu’il n’y a plus d’efforts à fournir. Les journalistes devraient pouvoir continuer à se battre comme des lions pour préserver la liberté des conditions d’exercice de la presse en Guinée » a-t-il indiqué tout en précisant que « les conditions de la délivrance de la carte professionnelle et la qualité requise pour être journaliste » résultent des dispositions 54, 76 et 64 de la Loi L002 portant sur la liberté de la presse et 17 et suivants de la L003 portant sur la Hac.
« Le travail ne se fera pas donc au bon vouloir des autorités, mais dans un cadre préalablement établi et adopté par les instances compétentes de la République. Je vous exhorte donc à vous faire enrôler de façon massive pour nous permettre d’avoir des effectifs précis et une bonne maitrise de l’information », a lancé le ministre Doumbouya.
A rappeleer que pour l’obtention de la carte professionnelle desjournalistes, les postulants ⁷doivent fournir, notamment, un extrait d’acte de naissance ou copie de la carted’identiténationale, ,un extrait de casier judiciaire , 2 photos d’identité, une copie de diplôme.
La Rédaction