Conférence de presse du chef de file de l’opposition :Voici l’essentiel de la communication

 

Le chef de file de l’opposition a animé une conférence de presse ce samedi 06 mars 2021 , à son siège à Dixinn Bora .Honorable Elh Mamadou Sylla était entouré par une dizaine de ses conseillers, le strict respect des mesures sanitaires du covid 19 oblige. Cette conférence de presse a été axée sur les activités menées au cours des dernières semaines, et le contenu du mémorandum adressé au président de la République.Nous vous proposons ci-dessous le discours ’introductif de cette conférence presse, lu par Honorable Fodé Mohamed Soumah porte-parole du cabinet .

Cette seconde conférence de presse s’inscrit dans le cadre de l’exécution du plan d’action trimestriel adopté par le cabinet depuis décembre dernier. Elle s’articule principalement sur les multiples
activités que nous avons eues à mener au cours des dernières semaines. A cet effet nous avons continué dans la même lancée en rendant visite au Chef du Gouvernement, à l’ambassadeur de Russie
El hadj et à Djeriba Diaby, ambassadeur de la paix. Au cours du début de cette semaine, nous avons eu le privilège d’être reçus en audience par son excellence Monsieur le Président de la République. Nous avons à cette occasion solennelle remis au Chef de l’Etat le mémo qui reflète les préoccupations nationales pour la voie de la recherche de l’apaisement et de la concorde nationale.

Comme vous l’avez lu, ce mémo s’articule sur les points suivants :
• La nécessité de privilégier le dialogue responsable entre tous les acteurs de la vie publique pour que les guinéens se parlent,
s’écoutent, pour se comprendre et construire ensemble le pays dans l’intérêt de tous. A cet égard nous avons accueilli avec intérêt la création du cadre permanent pour le dialogue politique
et social. Nous attendons son lancement afin de voir la Guinée entamer les concertations nationales, inclusives et constructives
pour une sortie de crise durable dans notre pays.
• Solder le passif de la crise post-électorale générée au cours de l’année 2020. En effet il nous faut restaurer un climat d’apaisement des esprits en trouvant des solutions aux traumatismes collectifs suite aux processus électoraux
particulièrement violents et meurtriers. Pour ce faire, le problème des personnes en détention du fait de leurs attitudes politiques nous interpelle tous. C’est une préoccupation nationale qui impacte le contexte politique et social de la
Guinée.
• La fermeture des frontières terrestres avec des pays limitrophes. Nous saluons la réouverture de la frontière avec la Sierra-Léone. Nous souhaitons vivement qu’il en soit de même des frontières d’avec les pays frères du Sénégal et de la Guinée-
Bissau. L’économie nationale, notamment les secteurs du commerce, du transport, des activités agricoles et la circulation des personnes sont profondément pénalisés. Déjà éprouvée par la
pandémie du COVID19 et par la suite par les mesures liées aux crises politiques, la pauvreté s’élargit au sein de la population guinéenne.
• Le vivre ensemble et l’unité nationale méritent d’être confortés. L’effritement du sentiment national, la montée des particularismes identitaires, l’exacerbation de la fibre ethnique et
la culture de la violence à fleur de peau constituent des dangers pour la stabilité et la cohésion nationale.
• L’identification et l’élimination des causes répétitives des crises politiques en Guinée sont nécessaires et urgentes pour souder et rendre solidaires les guinéens de toutes les catégories
sociales. Nous ne connaitrons pas le développement, ni le progrès social et économique dans un environnement marqué par
des conflits de toutes natures.
• Enfin la Guinée a besoin de sérieuses réformes pour se redresser et redonner l’espoir à tous ses enfants.
Le Président de la République a instruit le Premier Ministre d’examiner le mémo. Nous souhaitons pour l’intérêt de notre pays que le gouvernement partagera nos propositions pour sortir la Guinée des difficultés actuelles.Par ailleurs, nous avons demandé de pouvoir rendre visite aux personnes en détention afin de s’enquérir de leurs conditions de vie.
Nous vous informerons en temps opportun de l’évolution de cette initiative.

Transmis par la cellule de communication du Cfog