En Haïti, un journaliste et une militante politique ont été assassinés dans la nuit de mardi à mercredi 30 juin. Les circonstances de ces meurtres sont encore inconnues, mais un nombre indéterminé de personnes ont également été tuées par balles dans le quartier où vivait notre collègue. Les réactions sont vives, mais la profession ne se fait aucune illusion sur l’absence de justice.
Antoinette Duclair, militante féministe et activiste politique, a été tuée au volant de sa voiture, près de chez Diego Charles, qu’elle venait de déposer. Reporter radio pour Vision 2000, il travaillait également pour le média en ligne Gazette Haïti. Jacques Desrosiers, secrétaire général de l’association des journalistes haïtiens est sous le choc : « Nous sommes choqués par la nouvelle de ces assassinats. Nous sommes consternés par cet assassinat qui vient augmenter la liste des journalistes assassinés ces trois dernières années. »
On pouvait dire qu’il y avait des menaces. Il prenait ces choses au sérieux mais on ne pensait pas que ça déboucherait sur cet assassinat … Le fanatisme a pris le dessus…
Hansy Mars, coordinateur de l’Association haïtienne des journalistes économiques. Il travaillait sur plusieurs articles avec
Car personne ne se fait d’illusion aujourd’hui sur le fait que ces crimes resteront impunis. « On va avoir des annonces des autorités judiciaires, des autorités de la police qui vont annoncer le lancement d’une enquête, mais sans jamais aboutir, poursuit Jacques Desrosiers. Nous sommes habitués à ces annonces. »
Des journalistes sont tués en Haïti et l’impunité perdure. Cela fait 3 ans que nous sommes dans l’attente du résultat du test ADN que la police avait annoncé avoir fait sur un corps dans la zone où le photojournaliste Vladjimir Legagneur a disparu en mars 2018. Et encore plus ancien, le meurtre du célèbre journaliste Jean Dominique en avril 2000 reste encore un cas non résolu.