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Assemblée nationale : Les débats sur le document de programmation budgétaire pluriannuelle 2022-2024 clos

Démarrés le vendredi dernier, les débats portants sur le document de programmation budgétaire, ont pris fin ce samedi 3 juillet 2021, à l’Hémicycle 

Cette rencontre de 2jours a regroupé outre les honorables députés, les ministres en charge du pool économique , le gouverneur de la banque centrale,  les acteurs du secteur privé et ceux de la société .

Les questions et observations des députés ont essentiellement porté sur le rôle du secteur privé guinéen dans la mobilisation des recettes de l’Etat. En réponse aux préoccupations des honorables députés, les ministres en charge du Budget, de l’Economie et des Finances et le gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) ont à tour de rôle apporté des précisions.

Le Ministre du Budget, Ismaël Dioubaté est revenu sur les réformes engagées par le gouvernement pour accroitre les recettes de l’Etat. Il s’agit notamment de la digitalisation du processus de mobilisation des recettes : « Dans le cadre de la mobilisation des recettes nationales, l’ambition de l’Etat est de passer de 13% à 18% à l’horizon 2024 pour être autour de la moyenne de la CEDEAO qui est fixée à 20% et avec toutes les reformes que nous sommes en train de mener en termes de l’élargissement de l’assiette fiscale.  C’est possible que nous arrivons avec toutes les potentialités que regorge notre pays, il suffit juste que nous fassions de l’essentiel. Par exemple avant la mise en place du guichet unique du commerce extérieur par le gouvernement, la moyenne par mois était entre 340 millions à 1 milliard de francs guinéens et aujourd’hui la moyenne est à 19 milliards » a-t-il souligné.     

Poursuivant son intervention, le ministre Ismael Dioubaté a indiqué que le secteur privé guinéen doit faire un effort pour être compétitif et mieux organiser. Pour lui, cela passe par une certaine franchise dans la collaboration entre les acteurs économiques et l’Etat.

Pour sa part, le ministre de l’économie et des finances Mamadi Camara, est revenu sur la dette intérieure. Il dira que durant ces dernières années, le gouvernement a fournit des efforts pour s’acquitter de ses dettes vis-à-vis des entreprises locales. C’est dans ce cadre qu’un cabinet d’audit international en partenariat avec l’AFD a été recruté. Il aura pour mission d’examiner les dettes publiques : « Les résultats de cet audit ont permis un désintéressement assez substantiel des créances du secteur privé. En novembre 2017, on a payé dans ce cadre là, 43 milliards GNF. En août 2018, on a payé 59 milliards GNF. En décembre 2018, 124 milliards GNF. En juillet 2019, 74 milliards GNF. En aout 2019, 79 milliards et enfin en mai 2020, 5 milliards GNF» a-t-il précisé.

De son côté, le Gouverneur de la BCRG a évoqué les questions relatives au secteur bancaire notamment la monnaie guinéenne qui selon lui s’est beaucoup stabilisé durant la dernière décennie sur le marché officiel de change et le marché parallèle : « Aujourd’hui on est à moins de dix mille francs guinéens pour un dollar, et c’est la toute première fois que notre monnaie se consolide. » a-t-il dit.   

Au terme de ces interventions, le Président de l’Assemblée nationale, Honorable Amadou Damaro Camara, a évoqué la nécessité de la fiscalisation du secteur informel. Il s’est aussi réjoui de cette démarche inclusive (société civile, secteur privé, Parlement et gouvernement), dans le cadre de l’élaboration du budget de l’Etat.

Le Président de l’Assemblée nationale a enfin estimé que cette initiative concertée a permis aux députés et les autres acteurs à comprendre en amont, les grandes orientations du budget de l’Etat 2022-2024.

Oumar M’Böh

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