COP26: Biden vante le retour des États-Unis dans les négociations sur le climat

« Lutter contre le changement climatique est impératif moral et économique » a expliqué Joe Biden lors d’une conférence de presse au sommet des dirigeants mondiaux à la COP26. Il a fustigé la politique de la chaise vide de la Chine. Prenant le contre-pied de son prédécesseur Donald Trump, Joe Biden a mis en scène à Glasgow le retour des États-Unis dans les négociations internationales sur le climat.

On a beaucoup vu Joe Biden à la COP26. Il avait décidé de prendre son temps. Alors que d’autres dirigeants ne sont restés que quelques heures sur place, comme Emmanuel Macron, lui est resté deux jours. Il s’est un peu assoupi, c’est vrai, pendant la session d’ouverture, mais ensuite il a enchaîné les réunions et les prises de paroles.

Une façon de prouver que – physiquement – les États-Unis sont bien de retour dans le jeu multilatéral, analyse , Anthony Lattier.

« Nous sommes là. Nous sommes là, a insisté Joe Biden en conférence de presse. Et étant là, nous avons eu un impact important sur la façon dont le monde perçoit les États-Unis et son rôle de leadership. Et je pense que la Chine a commis une grave erreur en ne venant pas. »

« Je suis inquiet »

Le dossier du jour, c’était le méthane : réduire ces émissions d’au moins 30% d’ici à 2030 pour ralentir le réchauffement climatique, c’est l’engagement significatif de plus de 100 nations lors de la COP26 ce mardi. Joe Biden s’en est félicité, rappelant à quel point il était important que des décisions soient prises lors de ce sommet pour le climat – malgré l’absence flagrante de certains des gros émetteurs de ce gaz.

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« Nous avons de quoi nous inquiéter. Je suis inquiet, a déclaré Joe Biden. Les peuples de toutes les nations du monde ont de nouvelles perspectives différentes de celles qui datent de la COP25. Pas à cause des chefs de gouvernement des différents pays, mais soudain, les gens voient arriver des choses qu’ils ne pensaient jamais pouvoir se produire : des gens se noient dans leurs sous sols dans le Queens à New York à cause des inondations et des pluies torrentielles ; de plus en plus de territoires partent en fumée aux États-Unis, équivalent à l’État du New Jersey ; ils voient des ouragans avec des vents qui vont jusqu’à 270 km/h ; les eaux se réchauffent sur la planète et on peut observer tous ces phénomènes à travers le monde, et ils se disent : « wow, wow ». »

Activisme diplomatique

Joe Biden a soutenu l’accord pour lutter contre la déforestation : plus de cent dirigeants se sont engagés pour protéger ces poumons de la planète qui, avec les océans, sont essentiels dans la lutte contre le changement climatique car ils absorbent une grande partie du CO2 rejeté dans l’atmosphère. Et le président américain est même allé jusqu’à présenter des excuses pour le retrait de l’accord de Paris par son prédécesseur Donald Trump.

Un activisme diplomatique salué par les autres dirigeants présents mais qui masque les difficultés du président américain à faire adopter à Washington son plan massif de plus de 500 milliards de dollars pour réduire les émissions de gaz à effets de serre. Joe Biden espérait le présenter à Glasgow, mais les négociations n’ont toujours pas abouti au Congrès américain