Le jour de sa naissance coïncida avec l’abattage d’un éléphant par un chasseur. C’est la viande de cet éléphant qui fut préparée en « kanidji » pour sa mère, na aminata fadiga, la kouranko mousso (selon la chanson « Simca »)
Puis il ya ces cinq prophéties.
1. Celle de Samory : »Qu’elle qu’en soit la durée, un jour je serai vengé » dite le jour de son arrestation. Et d’ajouter : « Vous m’arrêtez avec en main des fusils; vous partirez d’ici sans qu’on ne tire un seul coup de fusil »
2. Celle de karamo Sekouba de Kankan : »Ntoman, tu n’as pas besoin de mes bénédictions car ton soleil brillera, que je te bénisse ou pas » Il continua : »Mais ton règne, malgré toi, sera sanglant »
3. Celle du père d’une « victime ». Il s’adressa à son fils en ces termes : « Si tu ne peux le servir, ne le combat pas car il sera un grand chef, craint et aimé à la fois ».
4. Celle dite à son père. Il avait été dit à son père : « Offre en sacrifice 100 boeufs car de toi sortira un géant ». Ne pouvant pas faire face audit sacrifice, il choisit d’offrir chaque jour un kilo de viande de bœuf durant 100 jours. Celui qui reçut le centième kilo dit à son père, Alpha Toure, ce qui suit : »Tu auras un enfant qui sera utile à ses semblables comme l’est la viande à l’être humain »
5. Celle sur ses liens avec le foutah djallon. Il lui aurait été dit que tout tremblement du fouta djallon symbolisera la fin de son règne. Quand survint le tremblement de koumbia (Gaoual) il se confia à mon mentor Senainon Behanzin : » Connais tu un baobab qui ne tombe pas? » Behanzin lui répondit : »Tout tombe. Je connais un baobab qui peut tomber pour ne jamais tomber cependant ».
On dit aussi :
que bb, chaque fois qu’il pleurait, il suffisait de lui dire « Eh fama ! » aussitôt il se calmait. C’est ce qui expliquerait sa préférence marquée pour la chanson « Fama denke, i kana kassi de » (= « enfant du chef, ne pleure pas »). La fanfare militaire en sait quelque chose.
FAIT VÉCU : jeune journaliste, j’ai couvert un de ses séjours à Faranah. Ce vendredi là, après la prière, nous l’avons vu se courber pour mettre la paire de babouches de son grand frère, Amara, dans la position « sortie ». En outre, il lui laissa sortir en premier lieu. Lorsque j’ai expliqué, plus tard, la scène à mon père, sa réponse fut : « Il ne sera jamais humilié ! »
SUR SA PROPRE MORT : « Qu’ils en veulent à monsieur Sekou Touré, ils n’ont qu’à chercher à le tuer, c’est leur affaire, bien que l’intéressé a annoncé qu’il ne mourra jamais du fait d’un homme. Ils sont libres d’essayer (…) » (AST in RDA n• 69, août 1973, page 57). Et Dieu accepta de l’écouter !
Par Facely 2 Mara