Changement climatique: l’Afrique a besoin de plus de financement, selon le Giec

 

Le Giec a remis ce lundi le 3e volet de son 6e rapport climat, consacré à l’atténuation du réchauffement climatique. Pour éviter une hausse de 3 degrés, qui serait catastrophique pour l’humanité, il est temps, estiment les experts, que les États et les entreprises tiennent enfin leurs promesses : c’est-à-dire réduire les émissions de gaz à effet de serre et garantir les financements verts dans les pays pauvres.

Pour l’instant, ni les montants ni les mécanismes financiers ne sont au rendez-vous pour aider l’Afrique, et plus généralement les pays en développement, à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre, déplore le rapport du Giec. Les pays pauvres peinent à recevoir l’aide multilatérale promise, mais aussi à attirer les investissements verts privés, qui manquent des garanties publiques adéquates, jugent les experts.

Pourtant, atténuer le réchauffement climatique dans les pays pauvres est largement compatible avec les objectifs de développement durable, détaille pour la première fois le Giec. Le potentiel en énergies renouvelables est tel en Afrique, estime Yamina Saheb, une des auteures, que le continent pourrait même se passer des hydrocarbures.

Un besoin de mobilisation des institutions et des gouvernements pour avancer

La réduction des émissions liées à l’agriculture pourrait aussi mobiliser davantage les connaissances intimes qu’ont les communautés rurales africaines de leur milieu naturel, poursuit-elle.

Mais le défi environnemental ne pourra être relevé que si les gouvernements du continent et les institutions régionales africaines mènent des politiques intégrant l’ensemble des secteurs : agriculture, forêts, transport et énergie, par-delà les frontières des États