Le mariage de Tamba Zakari Millimono chroniqueur des grandes Gueules d’espace média et Oumou Hawa Bah dit Esther, célébré le samedi dernier à l’église, continue d’alimenter les débats. Chacun interprète de sa manière.
Le Maire de la Commune de Matoto,Mamadouba Tos Camara, qui a reçu la demande au compte de l »État civil, a lors de son passage ce lundi dans l’émission Mirador chez nos confrères de FIM FM, donné sa version des faits. lisez
« La mairie est là pour accepter tous les dossiers, c’est dans le traitement qu’on saura si le dossier peut être maintenu ou on peut surseoir. Au fait, j’ai été informé au préalable que le mariage de Tamba devait se tenir et Tamba personnellement, est venu me voir. Solennellement, il m’a informé du mariage. J’ai dit d’accord et je l’ai mis en rapport avec les agents et ils ont déposé les dossiers. C’est à la veille que j’ai reçu les parents, je les ai écoutés. Ils m’ont parlé de l’historique de la situation, j’ai dit d’accord. J’ai fait appel à l’agent qui traite le dossier, l’agent est venu. Je lui ai demandé si on peut tenir le mariage sans le consentement des parents. Lui, il m’a expliqué le code civil en son article 250 sur le mariage qui stipule : si les deux couples sont majeurs, ils peuvent se marier sans le consentement des parents. Mais s’il s’agit d’un mineur ou d’une mineure, il faut l’autorisation ou le consentement parental. Donc ça, je suis allé un peu plus loin parce qu’en matière juridique, il faut toujours s’informer. Parce que le plus souvent, tout le monde n’interprète pas de la même façon le code. Donc, j’ai essayé d’appeler un ou deux juristes et après, j’ai demandé maintenant à la famille : est-ce que la maman de la fille est là ? On m’a dit effectivement que sa maman est là. J’ai dit que je veux la voir et l’écouter, la maman. Donc c’était pour aller un peu plus loin. La maman est venue dans mon bureau, on est restés de 10 heures jusqu’à 17 heures. Je lui ai dit : la loi m’autorise à célébrer le mariage parce que, les deux sont tous majeurs et vous, vous venez de me dire que la fille est majeure. J’ai dit : la seule condition, si toutefois les documents fournis ne sont pas au complet. Maintenant, j’ai appelé Tamba qui m’a donné le numéro de la fille et j’ai échangé avec elle. On m’a envoyé tous les documents et, Tamba m’a dit : monsieur le maire, si toutefois cette signature peut causer de problèmes, je préfère surseoir. Parce je ne veux pas de problème. J’ai dit d’accord, mais je vous dis aussi que sitous les documents sont au complet, moi je vais célébrer le mariage parce que la loi m’autorise. Mais l’idéal voudrait que j’écoute toutes les parties.
Le soir, Tamba est venu à mon bureau avec la fille, j’ai écouté la fille, j’ai écouté Tamba. J’ai dit à Tamba : pour le mariage, j’attends jusqu’à demain à 10 heures pour le complément des dossiers. Maintenant, j’ai dit à la fille : là, vous avez choisi Tamba pour votre propre foi et pour l’amour que vous avez pour lui. J’ai dit à Tamba de tout faire pour ne pas que la fille divorce avec sa famille et Tamba me l’a promis. Le matin, Tamba me dit qu’il a fouillé les dossiers, mais qu’il n’a pas trouvé le dossier complémentaire. Je lui ai dit : dans ce cas, on va surseoir à la signature. Les autres cérémonies de mariage, vous pouvez le faire » a-t-il révélé.
Une manière de mettre de côté les débats juridiques et/ou religieux et raisonner comme un simple parent indépendamment de la culture juridique et de l’appartenance religieuse.
De l’avis de plusieurs citoyens, M.le Maire a joué son vrai rôle d’administrateur de collectivité , car malgré la loi qui lui donnait le plein droit de célébrer ce mariage, il a invité les deux parties surtout Tamba à reconsidérer sa position en vue de trouver un terrain d’entente avec la famille de la Dame , hélas.
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