COP des villes» à Abidjan: les métropoles s’engagent dans la lutte contre le changement climatique

 

Abidjan accueillait, ce vendredi 1er juillet, la première « COP des villes », un rendez-vous initié par l’Association internationale des maires francophones, présidée par la maire de Paris, Anne Hidalgo. Ce rendez-vous vise à faire entendre la voix des métropoles face aux États dans la lutte contre le changement climatique, et ce, en amont de la COP27 qui se tiendra à Charm el-Cheikh en Egypte, en novembre 2022.

Cette première « COP des villes » se tient alors qu’Abidjan connaît des inondations meurtrières depuis dix jours, conséquences de pluies diluviennes qui s’abattent chaque nuit ou presque sur la ville. Un signe de dérèglement climatique ? « Oui », estime le ministre ivoirien de la Construction, du logement et de l’urbanisme, Bruno Koné : « C’est une très bonne chose que cet événement se tienne au moment où Abidjan a subi les affres de la nature, comme on a pu le voir ces derniers jours. C‘est la preuve peut-être que les choses se dégradent et c’est la preuve qu’il faut prendre conscience et changer. »

Les villes ont un rôle complémentaire à jouer

Ici, le rôle des villes dans la lutte contre le changement climatique est vu comme complémentaire de celui de l’État. Il faut dire que la Côte d’Ivoire en général, et Abidjan en particulier partent de loin en matière de protection de l’environnement. Mais Abidjan vient de se doter d’un plan climat, explique son gouverneur, Robert Beugré Mambé : « Nous avons vu que le mécanisme de l’habitat – le réfrigérateur, le climatiseur – pèse sur au moins 30 à 40% sur la production de gaz à effet de serre. Le deuxième élément, ce sont les transports qui représentent à peu près 10 à 15%. Le troisième élément, ce sont les déchets qui représentent 10 à 15% aussi. Sur cette base, nous avons identifié au moins 55 actions pour corriger cela. »

La solidarité financière des pays du Nord

Abidjan, comme les autres villes africaines participantes à cette COP, en appelle à la solidarité financière des pays du Nord. L’Afrique n’est responsable que de 4% des émissions de gaz à effet de serre, rappelle Anas Seko, activiste environnement : « Il faut un peu de solidarité envers nous. Nous ne sommes pas les premiers pollueurs, mais c’est nous qui sommes les plus vulnérables face au changement climatique. Il ne suffit pas d’être Africain pour s’indigner, il suffit d’être humain