CNT : Le projet de loi de finances rectificative 2022 présenté aux conseillers

Les conseillers du CNT étaient réunis ce mercredi 14 septembre 2022  , en plénière sous la présidence de Dr Dansa Kourouma, Président du Conseil National de la Transition. Cette plénière était consacrée à la présentation du projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2022. Cette présentation a été faites respectivement par ,les ministres du Budget, de l’Economie, des Finances et du Plan .

Dans son discours d’ouverture des travaux, le Président du CNT Dr Dansa Kourouma a précisé que cet exercice s’inscrit dans le cadre des dispositions de l’article 50 de la loi du 06 août 2012 portant Loi Organique Relative aux Lois de Finances,avant de revenir sur certaines réformes phares engagées  pendant cette transition. Notamment:
–  la consolidation des finances publiques ;
– la poursuite de la dématérialisation du processus de recouvrement des recettes de l’État ;
– la fixation du référentiel prix de la bauxite ;
– la moralisation de la gestion publique ;
– la lutte contre la corruption et les détournements.

Devant les conseillers du CNT,Dr Lanciné Condé, Ministre de l’économie ‘ des finances et du plan , a annoncé que la projection économique de la Guinée pour cette année était de 5,7%, cela rassurait davantage. Cependant affirme le ministre le conflit russo-ukrainien a créé des conditions  défavorable à  l’évolution de l’environnement économique de la Guinée.

« Le présent projet de loi de finances rectificative a été préparé afin de préserver la stabilité macroéconomique, contribuer à la maîtrise de l’inflation et prévenir une dégradation de la situation socioéconomique. Ce qui permet de garantir un espace budgétaire suffisant pour approfondir la refondation de l’Etat et améliorer la gouvernance publique qui sont des objectifs instruit par la charte de la transition et poursuivi depuis 1 an par le CNRD. La LFR 2022 permettra d’apporter dès maintenant, des réponses concrètes aux attentes et préoccupations de la population telles que identifier pendant l’immersion gouvernementale à l’intérieur du pays. Le projet de loi des finances rectificative soumis repose sur des hypothèses issues du cadrage macroéconomique révisé d’avril 2022 à savoir un taux de croissance du PIB 5,1%, un taux d’inflation moyenne annuelle de 10,2%, un taux de pression fiscale de 14% du PIB, un taux de changes 8 800 francs guinéens pour 1$ ».A cet égard les efforts de mobilisation des ressources intérieures seront accentués par la direction générale des impôts avec plus de 1 000 milliards attendus ainsi que des levées de fonds (…) pour compenser la baisse des recettes douanières que nous subissons »,a-t-il indiqué.

De poursuivre le ministre a donné les grandes lignes de ce projet de budget rectificatif de 2022.

« Les recettes du budget de l’Etat sont révisées à hauteur de 128,67 milliards par rapport à la LFI 2022 et sont estimées à 26 192,46 milliards, elles sont composées de recettes fiscales pour 22 314,76 milliards de dons, legs et fonds de concours pour 1 152,37 milliards. Autres recettes pour 1 556,88 milliards et ressources des budgets d’affection spéciale pour 1 168,45 milliards. Puis, la baisse des recettes fiscales est de 1 670,21 milliards par rapport à la LFI pour tenir compte de la conjoncture économique principalement liée à la contraction des préventions liées au commerce extérieur et aux transactions internationales pour 1 042,32 milliards. En matière de Dépense : les dépenses du budget révisé de l’Etat sont évaluées à 30 566,41 milliards, en baisse de 41,25 milliards soit -013% par rapport à la LFI. Elles sont constituées de dépenses du budget général pour 29 397,96 milliards et les dépenses de budget d’affectation spéciale pour 1 168,45 milliards. Le budget général est constitué de dépenses courantes pour 19 mille 4,27 milliards et les dépenses d’investissement pour 10 393,69 milliards (…) et aux dépenses des transferts pour 224,30 milliards », précise le ministre du budget.

Dans sa conclusion Dr. Dansa Kourouma a  invité le gouvernement à améliorer le processus d’affectation des recettes non fiscales, en vue d’accroître la contribution des sociétés publiques aux recettes de l’État, mais aussi lutter  contre les surfacturations à travers la fixation d’un prix référentiel de la commande publique.

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