Au finish ne pouvons-nous pas reconnaitre que la montagne s’est accouchée d’une souris? Ou mieux, un autre cuisant echec du fameux duo : Emballo – Bazoum qui continue sans raison valable ce creux acharnement contre un pays considéré de stratégique, qui reste au cœur de plusieurs enjeux géopolitiques et largement au-dessus de leurs puériles agitations ?
Au demeurant, la Guinee, hormis ses fabuleuses ressources naturelles, n’est-elle pas cette nation unique (ici le mot nation a tout son sens)? car, elle determine de façon précise et circonscrite, un groupe de personnes partageant des valeurs histoirique, culurelle et un désir commun d’appartenir à un ensemble distinct et identitaire ou celui d’un groupe socioculturel reconnaissable spatialement à un moment donné de l’histoire. Aurait pu en être autrement ? Quand on est descendant des plus grands et du plus illustre résistant à la domination coloniale en Afrique qu’est l’Almamy Samory Touré !
À cette veille de la célébration du soixante-quatriéme (64 ème) anniversaire au « NON historique » du vaillant peuple de Guinée au référendum Gaulliste du 28 septembre 1958, qu’auraient pensé de nous, dignes descendants des compagnons de l’indépendance réunis autour du « Grand Syli » le Président Camarade Ahmed Sekou Touré? Ceux-là mêmes qui resistérent farouchement à l’ancienne puissance colonisatrice pour dejouer tous les pièges et stratagèmes pour nous faire regretter notre noble et sage option disposée en la célèbre phrase : « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage « . Notre pays la Guinée, ne va jamais rompre avec cette tradition de fierté nationale valablement assumée par ses valeureux et courageux femmes et hommes jaloux de leur orgueil et prêts au sacrifice ultime afin de ne jamais, et jamais, marchandé ou ceder au chantage d’où qu’il vient, surtout quand il s’agit de D-I-G-N-I-T-E.
Pendant que plusieurs apatrides à la solde de l’impérialisme, se frottaient deja les mains, pour voire leur pays agenouillé par des felons et après avoir s’en être vachement enduit d’huile de la rançon de la trahison et de l’aliénation, ils croyaient pouvoir chanter et gambader pour fêter allègrement en toute impunité, le triste sort qu’ils croyaient déjà infligé à la Guinée du CNRD. Vaille que vaille, se rechauffer au feu et aux flammes des sanctions qui allaient encore faire languir notre pauvre pays, ceci, en lui faisant perdre les grandes enjambées amorcées depuis un moment. Ou mieux se délecter en se rassurant de ce puissant feu maléfique qui devait tout consumer en Guinée. Voilà qu’ils sont honnis et eux-mêmes tournés en dérision. Ils doivent encore attendre, cette fois aussi, n’est pas la bonne!
Qui pour m’expliquer sanctions graduelles ?
Je pense qu’il faut revenir à l’article 2 et paragraphe 7 de la charte de l’ONU et bien l’assimiler. Ceci, en droite ligne de ce que Dieu lui-même atteste dans nos livres saints: « chaque peuple mérite le gouvernement qu’il a »! L’ingérence dans les affaires intérieures restant proscrite sauf pour cause de raison humanitaire et en celà nous n’en sommes point !
Non au combat par procuration! Ces Chefs d’États de la CEDEAO, aussi fermes que seront leurs volontés, ne pourront pas changer ou faire évoluer d’un seul iota, la situation sociopolitique chez nous. Ainsi, il apparaît comme une nécessité absolue pour la classe politique guinéenne de retrousser ses propres manches pour venir s’assumer.
Toutefois, à chaque combat sa stratégie. Cette fois-ci, il serait préférable de laisser le « Logo » (suivez mon regard!) tranquille et en dehors de cette phase de la lutte. Je suggère que la classe politique et la société civile représentative (ordre professionnel, institutions consulaires, centrales syndicales et organisations patronales, coalition d’ONG,…) accepte de vite se retrouver autour de Monsieur le PM Docteur Bernard Goumou pour ne serait-ce que démarrer le dialogue. Donnons lui la chance de proposer au moins quelque chose. Sortons des préjugés !
En jetant un regard furtif sur certains aspects de la vie socioéconomique, nous nous apercevons très vite que: la SAG à Siguiri est constituée des capitaux ghanéens, Orange Guinée n’est rien d’autre qu’une excroissance de SONATEL, exploitant une franchise d’une société de téléphonie française (évoluant essentiellement dans les ancienne colonies ou possessions françaises), la Sierra Leone vit essentiellement des réexportations guinéennes, la zone industrielle de Yopougon à Abidjan (République de Cote d’ivoire ) a pour destination privilégiée et parmi les plus grands débouchés: la Guinée où (cosmétiques, chaussures plastiques, parfumerie…), la Guinée Bissau elle-même n’a d’opérateurs économiques que le trop plein du secteur informel de madina qui y étend ses tentacules, le Senegal pour les produits laitiers surtout et les poudres de savons mais aussi la contrebande des marchandises en transite de Banjul (Gambie ) dont l’énorme flux fait tourner le transport des marchandises de ces pays de départ, les séjours touristiques et quelques textiles sont importés qui profitent au petit artisanat utilitaire local… la sanction c’est contre tous ceux-là dans un contexte où le grand frère France est aussi sérieusement confronté aux effets pervers de la crise de la guerre en Ukraine. Le tout aggravé par un Euro au plus bas de son niveau à sa création. Pour le reste des autres pays, je ne vois aucun grand intérêt manifesté par ceux-ci et qui n’y accorde pas grand intérêt. Personne n’est chaud en dehors de ces deux (02) revanchards qui croient prendre le contrôle de Conakry pour des intérêts sordides ! Le Président Buhari, lui, après avoir échoué à éradiquer Boko Haram dans son pays, prépare ses adieux à la politique politicienne car accablé par le poids de l’âge et naturellement malade !
Revoyons donc nos copies très vite, car, le sabordage sera suicidaire et offrira inéluctablement du pain beni pour le CNRD. À continuer à s’y méprendre, ce dernier sera fondé d’évoquer les mêmes raisons ou arguments lâchés en sourdine et qui ont motivé la justification du troisième mandat par ses principaux promoteurs, dont entre autres : manifestations publiques politiques intempestives de l’opposition radicale d’alors (contre le PRAC ), Ebola et covid 19, donc, l’argument évoqué dans les fiefs étaient de permettre juste quelques petites années supplémentaires pour conduire à maturité certains projets à défaut de les boucler. Offre politique faite pour rendre après, à la nouvelle ou jeune génération le pays mais non ou pas, à celle, ayant pillé et mis le pays à terre!
Et advint le 05 septembre 2021.
Tirons les leçons du passé. Sinon, j’ai l’impression que tout est entrain d’être mis en oeuvre de façon inconsciente, pour justifier le retard de la tenue des trente-six (36) mois! Si nous pouvons nous référer au Mali, il apparait que ce pays après tant d’années de Transition, n’est dans aucune logique de mettre un terme à la Transition?
Pire, aujourd’hui elle n’est dans aucune perspective réelle d’élection. Ce qui préoccupe ou est la priorité du vieux syndicat de chefs d’États à date, c’est la libération des hommes de Papa ADO!
La suite on verra bien!
D’ailleurs pour l’embargo sur le Mali, celui-ci, bon an mal an, a heroiquement résisté. Malgré un Ramadan passé, et une période de peril liée au covid 19!
Allons doucement et au bon rythme, sinon, le provisoire risque ou peut durer!
Par Souleymane Doumbouya