A l’occasion de la cérémonie de lancement de l’atelier de validation et d’appropriation du Plan Stratégique et Opérationnel du Conseil National de la Transition qui a débuté ce mercredi 22 novembre à Mafèrinyah, Dr Dansa KOUROUMA s’est prêté, comme à l’accoutumée, aux micros d’un parterre de journalistes présents sur les lieux.
Des raisons de la tenue de l’atelier à la rédaction de la nouvelle Constitution attendue par tous les Guinéens, l’homme aux ambitions légitimes, le Président de l’organe législatif de la Transition a répondu avec clarté et pertinence aux journalistes en ces termes :
« Cet atelier est un exercice pour compléter le travail que nous avons commencé depuis un peu plus de six mois. Celui qui consiste à doter l’institution d’une vision claire, d’orientation stratégique claire en lien avec les missions que la Charte de la transition lui dévolues. Parce que dans toute œuvre humaine, il est important d’avoir des lignes de références. Des lignes que tout le monde, toutes les composantes et structures de l’institution sont appelés à suivre et à respecter scrupuleusement.
Pour cet exercice, nous avons décidé en plénière de doter notre institution d’un plan stratégique pendant la durée de cette transition. Pour qu’on sache, en fonction des missions inscrites dans la Charte de la transition, quelle stratégie, quelle approche, quelles actions identifiées et comment les mettre en œuvre avec quels moyens, partenaires et dans quel délai ?
Cet exercice est légitime. Nous qui sommes issus des organisations de développement savons que même un Etat doit se doter d’un plan quinquennal, à plus forte raison, une institution qui veut être en phase avec les missions qui lui sont confiées. Ce sont les missions du peuple de Guinée. Nous avons consulté le peuple dès notre installation. Nous connaissons ses demandes, nous connaissons ses aspirations.
Nous avons un projet de chronogramme de la transition qui est l’objet d’un consensus presque finalisé avec la CEDEAO. Alors, comment en tant qu’institution essentielle de cette transition, mettre en œuvre l’ensemble de ces actions pour répondre aux aspirations du peuple de Guinée ? Nous avons besoin de comprendre nos missions, de méditer autour des besoins de la population et d’identifier les approches, les stratégies et les moyens qu’il faut pour les mettre en œuvre afin d’atteindre l’impact recherché, une Guinée apaisée, avec des institutions démocratiques solides dont l’intangibilité constitutionnelle devient comme une sorte d’épée de Damoclès sur la tête à la fois des institutions et des futurs dirigeants de la Guinée.
Pour l’élaboration de la Constitution, le travail est très avancé, je peux vous le garantir. Une Constitution n’est pas seulement une juxtaposition de mots et de phrases. C’est l’expression ou la réponse aux problèmes ou aux questionnements de la population sur le plan institutionnel, politique, économique, social et culturel. Alors, cette méditation est en cours.
La dernière mission doit se tenir (Inch’Allah) d’ici la fin de ce mois. La mission d’immersion au Ghana. C’est le seul pays qui nous reste. Nous avons fait le Rwanda, le Benin et même des pays de l’Asie du Sud. Aujourd’hui nous avons une masse critique d’informations qui nous permet de mettre en place des réformes institutionnelles qui soient en mesure, comme l’a souhaité le Président de la Transition le Colonel Mamady DOUMBOUYA, de résister au temps et à la tentation des hommes.
En effet, nous avons tous les éléments aujourd’hui, tous les ingrédients pour préparer la nouvelle sauce constitutionnelle qui ne doit pas être trop salée ni trop épicée. Nous ne faisons pas de course à la montre. Nous faisons la course au réalisme et aux attentes de la population. Ceci nous permettra, dès ce mois de décembre, de tenir par la grâce de Dieu, le symposium sur le constitutionnalisme qui est la première activité essentielle pour la compréhension du choix constitutionnel et avoir les éléments d’appréciation des experts nationaux et internationaux sur les choix que les Guinéens doivent opérer par rapport aux futures institutions qui doivent garantir les périodes après la Transition.
Le symposium c’est pour recueillir l’expertise, les connaissances des Guinéens, surtout du monde académique ou des praticiens du Droit constitutionnel de la Guinée, des pays de la francophonie et de l’Afrique de l’Ouest sur leur histoire constitutionnelle et celle de la Guinée pour une meilleure compréhension de ce qui n’a pas marché de l’Indépendance à nos jours.
Après le symposium, il y a une autre action importante qui s’ouvrira probablement en janvier. C’est le débat d’orientation constitutionnelle. Il va permettre aux composantes sociopolitiques du pays, d’apporter leur vision par rapport à la nouvelle Constitution. Pour que les deux orientations (intellectuelle et politique) soient mises ensemble, associées aux consultations que nous avons menées avec les populations, pour écrire une Constitution qui nous rassemble et ressemble. C’est cela la finalité.
Rassurez-vous, le déroulement du chronogramme commencera par le premier acte important, c’est le débat d’orientation constitutionnelle. Nous ne ferons rien au hasard, nous ne bousculerons rien, nous ne nous ferons pas aussi intimider. Nous travaillerons en âme et conscience sur ce qui est bon pour la Guinée et qui est bon pour notre avenir. Parce que notre avenir dépend de notre capacité à laisser aux Guinéens une Constitution qui garantira la stabilité sociopolitique et démocratique de ce pays. Nous le ferons sans état d’âme parce que nous avons juré sur le Coran et la Bible. Chacun s’acquittera de ses obligations de manière humble, impartiale et dans la stricte neutralité. »
À rappeler que cet atelier de validation et d’appropriation du Plan Stratégique et Opérationnel du Conseil National de la Transition se tient du 23 au 25 novembre 2022, avec la participation des Conseillers Nationaux, des membres du cabinet, du personnel de l’administration parlementaire ainsi des partenaires.
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