Détention de Kassory et scie : leurs avocats parlent de séquestration

Le collectif des avocats de la défense de  Dr Ibrahima Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané et Oyé Guilavogui étaient en conférence de presse ce mardi 17 janvier 2023, à Conakry.

Ce pool d’avocats ont saisi l’opportunité pour denoncer la situation de détention de leurs clients qu’ils qualifient de  procédures illégales.

Selon Maitre Sidiki Bereté leurs clients sont victimes de séquestration

« Je peux vous donner l’assurance que ce n’est plus de la procédure judiciaire. C’est une détention purement politique. Imaginez, le 6 avril 2022, que le procureur spécial, quand je dis très spécial c’est dans ce cadre, a orienté cette procédure en flagrant délit. Ça veut dire qu’il était sûr de ses éléments de preuve. Il a décerné le mandat le 6 avril. Dès lors qu’il a renoncé le 7 avril, le mandat de dépôt initial n’avait plus de valeur. C’était caduc mais il n’a jamais retiré ce mandat. On ne peut même plus parler de mandat, plutôt de séquestration. De nos jours, il n’y a aucun mandat décerné à Monsieur Ibrahima Kassory Fofana, aucun mandat. Avec Me Konaté, nous avons fait constater par un huissier. Le seul mandat, c’est le 6 avril. Alors, si ce mandat est caduque, il n’y a pas autre mandat parce que celui du 31 mai 2022 n’a pas été suivi de fait, ni notification. Ça été décerné dans la bouche, le papier physique n’a pas été déposé à la maison centrale. Présentement, il n’y a aucun acte me concernant. Il est sous l’ordre de l’autorité judiciaire qui est assumé par Monsieur le procureur Aly Touré qui engage sa responsabilité personnelle parce qu’il n’y a aucun acte juridique le concernant. Si cela n’a pas été déposé à la maison centrale, alors, qu’est-ce qu’il fait là-bas ? .Dr Kassory a bénéficié de quatre (4) ordres de liberté. La première est celle 079  déplacement sous contrôle judiciaire rendu le 19 mai 2022 . Présentement, je lance le défi, on a déjà le PV sauf si on passe par des procédures de faux ou des preuves préfabriquées. Mais pour le moment à la maison centrale, à part du mandat du dépôt du avril qui est déjà caduc, qui est inexistant de monsieur le procureur qui est très spécial, il n’y a pas autre acte. Tous les mandats ont été prononcés en audience sans que ça ne soit suivi d’effet. Donc, ce n’est plus une détention, c’est de la séquestration. Quand quelqu’un est détenu Illégalement, c’est une infraction à la loi pénale. D’ailleurs, c’est criminel, la séquestration », a-t-il expliqué.

Le procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré a annoncé que ledit  dossier pourrait être programmé avant fin janvier 2023.

Webguinee.info