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Des entreprises chinoises visées par Bruxelles dans un projet de sanctions contre la Russie

L’Union européenne (UE) envisage des sanctions contre des entreprises chinoises soupçonnées de soutenir l’effort de guerre russe, si l’on en croit des informations rapportées par le quotidien britannique Financial Times. Les pays membres devraient discuter, cette semaine, de ce nouveau train de sanctions.

Dans ce onzième paquet de mesures restrictives contre la Russie destiné à éviter le contournement des sanctions européennes, sept entreprises chinoises sont dans le collimateur de l’Union européenne. « L’objectif est d’éviter que des biens interdits d’exportation vers la Russie ne trouvent un chemin pour approvisionner le complexe militaire russe », a expliqué le porte-parole de la Commission européenne, Éric Mamer. Parmi ces entreprises chinoises, l’une fait déjà l’objet de sanctions américaines. Il s’agit de King-Pai Technology, un groupe accusé par Washington de fournir du matériel à l’industrie militaire russe.

La proposition de la Commission vise 541 sociétés parmi lesquelles figurent aussi une société iranienne, deux compagnies des Émirats Arabes Unis, deux firmes basées en Ouzbékistan, une en Arménie et une en Syrie sont également ciblées. La Commission propose de restreindre les possibilités d’exportations par ces sociétés.

L’une déjà sanctionnée aux États-Unis

Le ministère chinois des Affaires étrangères a réagi et annonce des représailles en cas de sanctions européennes. La Chine exhorte l’UE, à ne pas s’engager dans cette « mauvaise voie », sinon, elle prendra des mesures fermes, pour sauvegarder ses droits et ses intérêts, fait-on savoir à Pékin. Les pays membres de l’Union pourraient aussi prendre des sanctions contre des entreprises iraniennes impliquées dans la fabrication et la fourniture de drones à la Russie.

Une adoption avant la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne prévue les 22 et 23 mai est jugée « peu probable », mais le nouveau train de sanctions pourrait être soumis aux dirigeants de l’UE lors de leur sommet le 30 juin. L’Union européenne veut se donner les moyens de lutter contre le contournement de ses sanctions et cherche à dissuader les firmes étrangères et les pays tiers d’aider Moscou en réexportant vers la Russie des biens utilisables par le complexe militaro-industriel russe, notamment les semi-conducteurs et les circuits intégrés, a souligné la source diplomatique

 

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