Dans le cadre du contrôle des actions gouvernementales, les Conseillers du CNT ont reçu le mercredi 10 mai 2023v,le ministre du travail et de la Fonction Publique à l’hémicycle du palais du peuple.
Cet exercice a consisté pour Julien Yombouno de répondre aux préoccupations des conseillers nationaux concernant sa gestion depuis sa nomination à la tête de ce département.
Dans son discours d’ouverture le président du CNT Dr Dansa Kourouma, a souligné que la refondation et la rectification institutionnelle entamées le 5 septembre 2021, sous le leadership du Comité National de Rassemblement pour le Développement (CNRD) et de son Président, le Colonel Mamadi Doumbouya, Chef de l’Etat, Chef suprême des Armées, constituent un cadre idéal de revue de l’histoire.
C’est pourquoi a-t-il rappelé « le Ministre du Travail et de la Fonction Publique s’est, dans le cadre de cette refondation et rectification institutionnelle, engagé dès sa prise de fonction, dans un vaste chantier de mise à la retraite de tous les fonctionnaires ayant dépassé l’âge légal de départ à la retraite e d’assainissement du fichier de la fonction publique » a dit le président du CNT .
Interrogé sur les réformes qu’il a apportées au ministère du Travail et de la Fonction Publique, le ministre Julien Yombouno a indiqué que depuis son arrivée à la tête de ce département, plusieurs réformes ont été engagées par son équipe à savoir :
«D’abord dans le domaine des réformes administratives et institutionnelles, nous avons l’organisation et la rationalisation des structures du gouvernement, de l’administration publique à travers l’examen minutieux de tous les textes des départements, des services, des directions qui passent systématiquement par le ministère du Travail et de la Fonction Publique. Nous avons aussi assuré l’opérationnalisation de tous les organes consultatifs, la grande illustration, c’est le conseil national du dialogue social (CNDS), que tout le monde attendait depuis des années, mais qui n’était pas en place et nous avons contribué à sa mise en place. Nous avons également oeuvrer pour la mise en place des conseils de discipline de tous les départements ministériels et le processus de la mise en place du conseil supérieur de la fonction publique est quasiment achevé. Et bientôt l’arrêté du PM nommant les intéressés. Nous avons procédé à la révision des décrets portant sur les fêtes légales, les horaires de travail en République de Guinée, nous avons procédé aussi à la révision du décret portant l’élaboration du travail dans le service public aux exigences et aux préoccupation du monde actuel», a t-il martelé
Parlant du toilettage du fichier de la Fonction Publique, le ministre Julien Yombouno a affirmé que les réformes menées par son département dans ce domaine ont permis au gouvernement s’extirper près de 17 000 du fichier de la fonction publique.
«C’est vrai que c’est le chantier sur lequel nous sommes connus d’une manière ou d’une autre dont nous faisons la Une des médias, l’assainissement du fichier de la fonction publique. Sur ce plan, nous avons procédé à un nettoyage du fichier dans un premier temps, à travers des méthodes rudimentaires en attendant le numérique. Et cela nous a permis de sortir du fichier près 15 000 et aujourd’hui on peut même dire avec les 2 000 en vue, près de 17 000 agents qui sortent du fichier parce qu’ils étaient dans des positions irrégulières. Soit décédé depuis plus d’une décennie. Beaucoup de cadres en situation irrégulière aussi, tranquillement assis à ailleurs qui prennent leur salaire, mais ils offrent aucun service à l’État guinéen. Beaucoup d’autres cadres en position de double mandatement qui sont dans les institutions, qui ont dans leur budget les prises en charge salariale. Mais aussi dans les entreprises privées, donc qui touchent double salaire. Ce qui est contraire à la loi. Le cumule de fonction n’est pas permis, nous les avons identifiés autant que faire se peut et nous les allons sortir du fichier», a-t-il révélé avant de préciser que:
« Pour plusieurs raisons, nous avons les cas de décès, les cas de retraite, d’abandon de postes, des doubles mandatements. Cela nous a permis de sortir le nombre que je viens d’annoncer. Ça, c’était avec les méthodes rudimentaires, de vérification, de cloisonnement de fichier et autres. Mais, nous avons dit que cela ne suffisait pas. Pendant que nous étions entrain le faire , il fallait concevoir un projet ambitieux, intégré qui aboutirait à la biométrie, qui nous permettrait de connaître véritablement quels sont les effectifs de la fonction publique et quelle est la marge salariale. C’est sur ça, nous sommes entrain de travailler», a t-il résumé.
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