L’armée malienne et des combattants «étrangers» auraient exécuté 500 personnes en mars 2022 à Moura, dans le centre du pays

EDITORS NOTE: Graphic content / TOPSHOT - A man suspected of taking part in thwarted "terrorist" attack lies motionless on the floor after being beaten by a crowd, in front of the military base in Kati, Mali, on July 22, 2022. - The Malian army said it had thwarted a "terrorist" attack on July 22, 2022 at a town on the outskirts of the capital where a key base used by the ruling military is located. Armed forces "vigorously repelled" a dawn attack at the garrison town of Kati in which assailants used two explosives-laden vehicles, the army said on Facebook. (Photo by AFP)

Les Nations unies ont accusé vendredi l’armée malienne et des combattants « étrangers » d’avoir exécuté en mars 2022 au moins 500 personnes lors d’une opération antijihadiste dans le centre du pays, dans un rapport accablant du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme.

Le Haut-Commissariat « a des motifs raisonnables de croire » qu’au moins 500 personnes, dont une vingtaine de femmes et sept enfants, auraient été « exécutées par les Forces armées maliennes et les personnels militaires étrangers (…) après que la zone (avait) été totalement maîtrisée » entre le 27 et le 31 mars 2022 à Moura dit le rapport élaboré à partir d’une enquête de la division des droits de l’Homme de la mission de Casques bleus déployée depuis 2013 au Mali (Minusma).

Le Haut-commissariat a aussi « des motifs raisonnables de croire que 58 femmes et jeunes filles ont été victimes de viol et autres formes de violences sexuelles ». Il fait état d’actes de torture sur des personnes arrêtées.

rfi