Climat: Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU dénonce la «pitoyable» réponse du monde

 

Au rythme actuel, la température de la planète augmenterait de 2,8 degrés d’ici à la fin du siècle. Une fois n’est pas coutume, Antonio Guterres a tiré, jeudi 15 juin, la sonnette d’alarme sur le climat. Le secrétaire général de l’ONU estime « pitoyable » la réponse du monde à la crise climatique.

Antonio Guterres s’en est pris directement aux gouvernements et à leur manque de coordination. « Nous nous précipitons vers la catastrophe, les yeux grands ouverts. Pourtant, la réponse collective est pitoyable » s’est exclamé le secrétaire général des Nations unies. Pour le secrétaire général de l’ONU, il n’est pas question de se satisfaire des manques d’engagements des gouvernements et il est encore temps de limiter cette hausse à 1,5 degré.

Antonio Guterres a expliqué comment hier à New-York en présentant son « pacte de solidarité climatique », un plan en différentes phases, basées sur la solidarité, qui sera au cœur du Sommet pour le climat, à Bonn, en Allemagne. Ce pacte propose que tous les grands pays émetteurs fassent des efforts supplémentaires pour réduire les émissions et pour que les pays riches soutiennent les énergies émergentes à le faire.

Accélérer les cadences

Le secrétaire général de l’ONU souhaite également accentuer les efforts et se débarrasser du problème principal : les énergies fossiles. « Le problème n’est pas seulement les émissions des énergies fossiles. Ce sont les énergies fossiles elles-mêmes, point final. La solution est simple : le monde doit en sortir par phases, de manière juste et équitable. Évoluer pour laisser le pétrole, le charbon et le gaz sous terre, ce qui est leur place », a déclaré le portugais.

Antonio Guterres proposera aux pays d’avancer les objectifs à « zéro émission nette », ces dates auxquelles les pays sont censés ne plus émettre du tout de gaz à effet de serre. « J’exhorte les gouvernements à y parvenir : en avançant rapidement pour atteindre les échéances afin que les pays développés s’engager à atteindre le zéro net, avec l’objectif de 2040, et les économies émergentes, en visant au plus près 2050. », a-t-il terminé.