Il leur a fallu quinze années de discussions et quatre années de négociations. Les États membres de l’ONU s’étaient finalement mis d’accord sur un texte en mars dernier pour protéger la haute mer. C’est ce 19 juin que ce traité doit être adopté. Il vise à contrecarrer les menaces qui pèsent sur l’océan et encadrer son exploitation.
La haute mer, c’est 60% de la surface des océans, 95% de leurs volumes et des écosystèmes menacés par le changement climatique, les pollutions et la surpêche. C’est aussi une ressource stratégique pour l’humanité : elle fournit la moitié de l’oxygène que les humains respirent et absorbe une grande partie du CO2 émis. Pourtant, elle a longtemps été ignorée, n’étant sous la juridiction d’aucun État. Ce traité crée ainsi de nouvelles aires marines protégées.
Le premier objectif est de protéger au moins 30% des océans d’ici à 2030. Deuxièmement, le traité oblige l’étude de l’impact des activités envisagées en haute mer – que ce soit la pêche, l’exploitation minière sous-marine ou la géo-ingénierie.
Enfin, le texte prévoit le partage des bénéfices des ressources marines génétiques collectées en haute mer, ce pourquoi les pays en développement ont bataillé ferme : s’ils n’ont pas les moyens de financer les expéditions, ces ressources n’appartiennent à personne, et ils estimaient que les retombées de leur commercialisation devaient profiter à tous.
Rfi.fr