Réchauffement climatique :L’Agence internationale de l’énergie prédit un pic des énergies fossiles avant 2030

 

La demande en gaz, en pétrole et en charbon va atteindre son pic avant 2030. C’est la principale conclusion du rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), publié ce mardi 24 octobre. C’est la première fois que cette agence indépendante prévoit une baisse avant la fin de la décennie de la demande mondiale d’énergies fossiles, des énergies qui contribuent au réchauffement de la planète.

La production de pétrole, de gaz et de charbon continue d’augmenter, mais elle va baisser plus tôt que prévu, assure l’AIE. Si on y regarde de plus près, la demande mondiale en charbon devrait commencer à nettement diminuer d’ici environ deux ans, car la Chine, le pays qui en consomme le plus, voit son économie ralentir et surtout, elle est en train d’augmenter très rapidement sa production d’énergies renouvelables.

Dans le cas du pétrole, c’est l’essor des voitures électriques qui contribuera à faire baisser la demande mondiale avant la fin de la décennie, anticipe l’agence. Enfin, le déclin du gaz sera amorcé grâce à l’usage accru de pompes à chaleur, qui remplacent de plus en plus souvent les chaudières à gaz dans les pays développés, explique l’agence.

Mais attention, pour le gaz et le pétrole, la baisse ne serait qu’assez légère d’ici à 2050, selon le rapport. Les énergies fossiles représenteraient encore 73% de la consommation mondiale d’énergie à cette date, contre 80% aujourd’hui.

Limiter le réchauffement climatique d’ici à 2050

La réduction de la demande ne sera probablement pas continue : c’est-à-dire que des pics de consommation pourront encore avoir lieu, en raison de conflits – comme avec la guerre en Ukraine – ou bien à cause du réchauffement climatique lui-même, auquel contribue l’usage des énergies fossiles.

L’AIE martèle encore dans ce rapport qu’il est toujours possible de limiter à 1,5°C le réchauffement de la planète d’ici à 2050. Mais les possibilités sont de plus en plus réduites, faute d’investissements suffisants dans les énergies fossiles.

Rfi.fr