TikTok est accusé d’encourager les idées suicidaires chez les enfants et les adolescents. Le réseau social est sous le feu des critiques de l’ONG Amnesty International qui publie un double rapport pointant du doigt les conséquences néfastes de l’algorithme du réseau chinois pour ses utilisateurs les plus fragiles.
Le réseau social TikTok comprend des centaines de milliers de vidéos de danses, de challenges plus ou moins inventifs qui sont très divertissants et addictifs. Le problème, c’est que TikTok ce sont aussi parfois des vidéos qui parlent de tristesse et de désespoir.
L’influenceuse EnjoyPhoenix le résumait récemment ainsi dans son podcast : « Sur TikTok, j’ai vu quelque chose qui m’a choquée, c’est la manière de romantiser le fait d’être en dépression, de prendre des médicaments, ou encore des antidépresseurs. »
Un phénomène d’autant plus problématique qu’une fois qu’un adolescent ou un enfant a semblé s’intéresser à ce type de contenu, il va en voir de plus en plus. C’est ce que dénonce Amnesty International dans son rapport.
Des contenus et publicités ciblés
Katia Roux est chargée de plaidoyer technologie et droits humains au sein de la branche France de l’ONG : « Le système de TikTok n’a pas été conçu pour produire une spirale de contenus dépressifs, mais en réalité si des utilisateurs montrent un intérêt pour un contenu qui est lié à la santé mentale, c’est précisément à ce type de contenus que le système va les associer pour les garder en ligne le plus longtemps. Et en parallèle, cela va générer des revenus publicitaires à travers la publicité ciblée en ligne. »
L’ONG appelle donc l’entreprise chinoise à changer son modèle pour ne plus exposer les enfants. Elle plaide aussi pour que les gouvernements prennent des mesures strictes pour interdire la publicité en ligne et la collecte des données sur les mineurs
Rfi.fr