Au moment où certains guinéens s’accrochent aux sujets anodins, c’est pendant ce temps que, les vrais sujets de débats utiles échappent à l’opinion publique.
Il suffisait juste d’un peu d’attention, pour pourvoir mesurer la portée diplomatique au-delà d’un discours d’alerte.
Il y’a quelques jours, le ministre des affaires étrangères de Guinée était en séjour en France. Devant ses compatriotes et un parterre de journalistes le ministre Morissanda martèle sans ambages:
« c’est clair et net, en Guinée, nous avons dit à tous les dipolamtes, la réciprocité à cent pour cent. Vous renvoyez un Guinéen qui n’a rien fait de chez vous, je renvoie un citoyen de chez vous ».
La messe est dite, advient que pourra! Ces propos du ministre Morissanda résument sans doute, le nouvel axe central de la diplomatie guinéenne qui répond à certaines interrogations.
Pour les guinéens établis à l’étranger qui l’ont écouté depuis la France; ses propos s’offrent comme un remède aux tracasseries de l’exile. Ils ravivent également chez la diaspora l’amour de la patrie et surtout, ils les octroient la protection rassurante de leur Etat.
Aussi, ils réclament la liberté que chante l’hymne national et la justice de la devise guinéenne pour la diaspora partout où elle est établie.
Et par ricochet, ces propos expliquent au monde entier que, le non historique du 28 septembre 1958 n’était pas le fruit d’un opportunisme à tort mais, la suite sans début de la fierté d’une nation dont la sève coulera éternellement dans ses veines.
Mais, si ce ministre dont la détermination à repositionner la Guinée ne souffre l’ombre d’aucune suspicion, avait tenu ces propos en dehors du territoire français, on l’aurait pris à la légère, mais heureusement que c’est à l’intérieur de l’Hexagone.
Curieusement, il n’y a eu aucune réplique. Et ce n’est pas parce que la France garantit la liberté d’expression, mais c’est parce que le caractère véridique des propos s’impose à tous. Par expérience, le prix Nelson Mandela ministre rappelle simplement que, les expatriations sauvages sont comme un mécanisme d’échanges de prisonniers.
Selon la doctrine Morissanda Kouyaté, la politique étrangère n’est bienfaisante que, lorsque ses compatriotes sont traités dans les pays d’accueil comme si, ils étaient au bercail.
Alors, que cette vision n’étonne personne. Car, la diplomatie elle-même n’a de sens que,lorsque sa finalité contribue à l’épanouissement des peuples.
Si la puissance d’un pays passe par la politique, les moyens diplomaties, l’économie, l’organisation et les moyens militaire; le respect d’un pays passe par la protection de ses citoyens. Avec Morissanda Kouyaté, le respect de la Guinée est devenu une réalité qui saute aux yeux.
Bella KAMANO.
