États-Unis: Trump forcé de composer avec les audiences judiciaires entre deux primaires

 

Au lendemain de sa victoire lors du « caucus » de l’Iowa, Donald Trump avait rendez-vous devant le juge, hier, mardi 16 janvier, à New York. L’ancien président est une nouvelle fois poursuivi pour diffamation par l’écrivaine E Jean Carroll. Un procès sans réel suspense mais qui illustre comment les différentes affaires visant le candidat républicain s’invitent dans le calendrier électoral américain.

C’est bien la première fois que Donald Trump doit jongler entre l’un de ses multiples procès et les primaires républicaines, écrit notre correspondante à New York, Loubna Anaki. L’ancien président est arrivé à New York depuis le « caucus » de l’Iowa pour assister au premier jour de son procès au civil avant un meeting prévu, le jour même, dans le New Hampshire. « Je vais revenir à New York ce soir et j’irai demain matin à l’une de ces fausses affaires. Voilà mon programme pour les quatre, cinq prochains jours », a lancé l’ancien président des États-Unis mardi soir en meeting de campagne dans le petit État du New Hampsire, dans le nord-est glacial et enneigé du pays.

Plus grave

D’après la presse judiciaire qui a eu accès à la salle d’audience du tribunal fédéral civil de New York, les deux protagonistes n’ont pas échangé un regard de la journée, consacrée à la sélection d’un jury civil de neuf personnes. Un emploi du temps chargé et un aperçu de ce qui attend Donald Trump qui doit aussi comparaître dans au moins quatre autres procès dans les prochains mois. Des procès bien plus graves que celui de cette semaine. Car, dans cette affaire, Donald Trump a déjà été reconnu coupable d’agression sexuelle et de diffamation contre l’écrivaine Elizabeth Jean Carroll lors d’un premier procès en 2023.

Dix millions de dollars

Il revient devant le juge pour d’autres propos diffamatoires contre son accusatrice qui réclame, cette fois, dix millions de dollars de dommages et intérêts. Alors président des Etats-Unis (2017-2021), Donald Trump avait affirmé que l’autrice, qui n’était « pas son genre », avait tout inventé pour « vendre un nouveau livre ». La procédure avait été retardée par des batailles procédurales, mais ce second procès a été maintenu