Les nouveaux projets d’exploitation de ressources fossiles pourraient libérer 14 milliards de tonnes de CO2

Ces derniers mois, les découvertes de gisements se sont multipliées, malgré les avertissements de l’Agence internationale de l’énergie. De quoi ajouter des milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, selon une étude des experts de Carbon Brief.

La dernière COP28, en décembre dernier, s’achevait sur un accord qualifié d’« historique ». Le monde s’entendait pour entamer une « transition hors des énergies fossiles ».

Reste que ladite transition est bien mal engagée. En examinant les données des nouveaux projets et des découvertes de gisements d’hydrocarbures depuis 2021, les analystes de Carbon Brief ont fait le calcul : il y a de quoi rejeter plus de 14 milliards de tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, soit plus d’une année entière d’émissions de CO2 en Chine. Ce sont en effet l’équivalent de 36 millions de barils de pétrole en attente de sortir du sol.

Ces chiffres sont par ailleurs sous estimés car sont exclus de l’inventaire les extensions de gisements déjà exploités, où ceux qualifiés de non conventionnels. Les prendre en compte multiplierait les réserves par quatre.

Une preuve supplémentaire de la bataille que se livrent les grands groupes pétroliers et l’Agence internationale de l’énergie : cette dernière estime qu’aucune nouvelle exploitation ne doit être lancée pour respecter les objectifs de l’accord de Paris ; les majors, elles, répètent leur intention de maintenir voire d’étendre leurs activités.