Déforestation: un bilan mondial très mitigé

 

3,7 millions d’hectares, c’est l’équivalent de 10 terrains de football par minute. La déforestation fait toujours des ravages. L’Observatoire mondial des forêts a publié son rapport annuel sur le sujet et le constat est mi-figue mi-raisin : si des progrès certains sont enregistrés dans certaines régions du monde, d’autres font beaucoup moins bien et le bilan mondial est mitigé.

Certains pays font des efforts. Le Brésil, pays certes le plus touché au monde par la perte de forêt primaire mais la dynamique enclenchée par le président Lula depuis son retour au pouvoir limite la déforestation : – 36 % l’an dernier, du jamais vu depuis 2015 en Amazonie.

La Colombie se fait également remarquer avec une diminution de près de la moitié de la surface déforestée. Là aussi, c’est à mettre en lien avec l’arrivée au pouvoir d’un président, Gustavo Petro, engagé sur cette thématique.

Des niveaux similaires à ceux de 2019 ou 2021

Mais il n’y a pas que des bons exemples. Toujours sur le continent américain, la déforestation a augmenté de 23 % en Bolivie où pour la troisième année de suite les records sont battus. Hausse également au Nicaragua, au Laos ou en République démocratique du Congo.

Ainsi, au niveau global, l’humanité a certes moins déforesté, en 2023 qu’en 2022, 9 % de moins, mais on est à des niveaux similaires à ceux observés en 2019 ou 2021.

2021 est pourtant l’année où les États réunis à la COP26 s’engageaient à mettre fin à la déforestation d’ici 2030. Un objectif déjà compromis donc, tant il semble compliquer d’inverser la tendance.